Le chef de la police haïtienne, Normil Rameau, a déclaré lundi lors d’une conférence de presse que la police avait pris le contrôle de l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti, connu sous le nom d’Hôpital général de Port-au-Prince, dimanche soir, après des mois d’escalade des attaques des groupes armés.
M. Normil a proclamé qu’«un beau matin, la population se réveillera et verra les bandits traqués, stoppés et neutralisés». Il n’a toutefois pas répondu aux questions des médias.
Il était accompagné de l’officier kenyan Godfrey Otunge, qui a déclaré que le contingent de la police kenyane soutenu par l’ONU avait l’intention de travailler en étroite collaboration avec les autorités haïtiennes ainsi qu’avec les partenaires locaux et internationaux dédiés à la reconstruction d’Haïti.
Les attaques des groupes criminels ont poussé le système de santé haïtien au bord de l’effondrement et l’escalade de la violence a entraîné une augmentation du nombre de patients atteints de maladies graves, en plus d’un manque de ressources pour les soigner.
Les gangs ont pillé, incendié et détruit des établissements médicaux et des pharmacies dans la capitale, où ils contrôlent jusqu’à 80% de la zone.
Le système de santé haïtien, déjà en difficulté avant les violences, est confronté à des défis supplémentaires dus à la saison des pluies, qui risque d’aggraver les conditions et d’augmenter le risque de maladies d’origine hydrique.
Les mauvaises conditions d’hygiène dans les camps et les installations de fortune ont accru le risque de maladies comme le choléra, avec plus de 84 000 cas suspects dans le pays, selon un rapport de l’UNICEF.
Outre l’hôpital, des hommes armés se sont emparés de commissariats de police, ont attaqué le principal aéroport international (fermé pendant près de trois mois) et ont pris d’assaut les deux plus grandes prisons d’Haïti.
Selon un rapport de l’agence des Nations Unies pour les migrations, les violences en Haïti ont déplacé près de 580 000 personnes depuis mars.
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