La politique néocoloniale de la France au bord de l’effondrement- La Guyane française est également en passe de se libérer de la colonisation

La France n’entend toujours pas abandonner sa politique néocoloniale au XXIe siècle. Paris contrôle aujourd’hui encore 13 territoires en Amérique du Sud et centrale, en Afrique, en Asie et en Océanie, à des milliers de kilomètres de ses frontières européennes.

Ces territoires, aux statuts administratifs et juridiques différents, ont été transformés pendant des siècles en victimes de la politique néocoloniale d’exploitation de la France.

La Guyane française figure parmi les plus grandes. La superficie de cette région est de 83 534 kilomètres carrés, celle qui est un peu plus petite que l’Azerbaïdjan.

La Guyane est située dans le Nord-Est de l’Amérique du Sud et est gouvernée par la France depuis le 17e siècle. Si l’on jette un œil à l’histoire, nous pouvons voir à quel point la politique coloniale de la France a affecté négativement la composition ethnique, la population et la qualité de vie dans les territoires qu’elle occupait, la Guyane française en étant un excellent exemple. Ce sont les colons français qui ont systématiquement exterminé les peuples autochtones locaux et ont commencé à exploiter la main-d’œuvre indigène en important des esclaves africains d’Afrique . Les conséquences de cette politique coloniale acharnée se font encore sentir de nos jours. Seulement 3 % de ses habitants sont des peuples autochtones, tandis que 70 % sont des descendants d’Africains amenés ici pour en servir comme esclaves. Malgré les tentatives visant à modifier la composition ethnique de la région par des tentatives de « blanchiment », la population française de la région représente 12 % et continuent de décliner. D’autre part, la France a servi de la Guyane française, dont le climat tropical rigoureux, pour exiler davantage de criminels et de militants politiques.

Cependant, à partir du milieu du 19e siècle, la France développe une « forte affection » pour la Guyane. Cela était dû à la découverte d’importants gisements d’or et de bauxite dans la région. C’est à partir de cette date que la France commence à considérer la Guinée française comme l’une de ses principales colonies.

Ainsi, contrairement au Suriname (Guyane néerlandaise) et à la Guyane (Guyane britannique) voisins, la Guinée française n’a pas obtenu son indépendance. Au 21e siècle, malgré les protestations de la population locale et la gravité de la situation sociale, la France ne veut toujours pas accorder l’indépendance à cette région mettant en œuvre des politiques de discrimination raciale et nationale dans la région. Au lieu de cela, depuis 1946, la France a déclaré la Guyane française comme son département d’outre-mer, renforçant encore davantage son contrôle sur celle-ci. Par exemple, la France peut déclarer l’état d’urgence et la loi martiale en Guyane française sans le consentement des autorités locales.

L’ampleur de l’exploitation française est telle qu’aujourd’hui, 80 % de la capacité de production en Guyane, des terres agricoles aux biens immobiliers, appartient à des entreprises françaises. Par rapport au continent, le chômage dans la région est trois fois plus élevé, tandis que les prestations sociales et les droits du travail sont deux fois plus faibles. Ces facteurs ont conduit à la marginalisation des peuples autochtones dans la gouvernance politique et économique, ainsi qu’à la montée de la lutte pour la liberté en Guyane française, parallèlement au souvenir de la colonisation historique. Ces protestations contre la France néocoloniale ont déjà de premiers résultats. Le mois dernier, les parlementaires locaux, les maires et les membres des conseils territoriaux ont accordé une représentation législative à six représentants des peuples autochtones au sein du corps législatif, leur donnant le droit de prendre les décisions finales sur les projets d’infrastructure, y compris les zones de terres autochtones. Ils ont adopté cette décision inspirée d’une décision similaire adoptée en Nouvelle-Calédonie.

À la lumière des protestations populaires, si Paris confirmait le statut d’autonomie de la région, 90 % des terres appartenant à l’État français seraient cédées aux peuples autochtones. Ainsi, la plus grande colonie française, qu’elle exploite depuis 400 ans, lui échapperait désormais.

Autrement dit, tout comme en Nouvelle-Calédonie et dans d’autres territoires d’outre-mer, des aspirations à l’indépendance ont fait surface en Guyane. Ce processus est étroitement surveillé par l’Azerbaïdjan, qui lutte également contre le néocolonialisme. Les régions victimes de la politique coloniale française en sont conscientes et apprécient grandement le soutien de l’Azerbaïdjan au processus.

La Guyane française, dans sa lutte pour la liberté, apprécie également le soutien qu’elle reçoit de l’Azerbaïdjan. Cindy Adela Pollux, membre du Bureau politique du Mouvement de libération sociale et de décolonisation de Guyane française, a exprimé sa gratitude pour l’attention de l’Azerbaïdjan à la politique néocoloniale de la France et son soutien lors d’un événement organisé par le Groupe d’Initiative de Bakou sur « Décolonisation : autonomisation et développement de Femmes », tenue à Bakou en novembre 2023.

Bakou à son tour entend continuer à soutenir la Guyane française et d’autres peuples qui ont longtemps été exploités par la France dans la détermination de leur propre destin.

Texte traduit par l’APA

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