Publié le 22 mars 2025
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Ils étaient quatre, les voilà huit en lice pour l’élection présidentielle prévue le 12 avril au Gabon. Axel Stophène Ibinga Ibinga, Alain Simplice Boungoueres, Thierry Yvon Michel Ngoma et Zenaba Gninga Chaning, la seule femme dans la course, avaient déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle et ont vu leur candidature repêchée, selon un reportage de la chaîne d’État Gabon 1ère diffusé vendredi 21 mars dans la soirée.
Ils rejoignent ainsi l’actuel président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, le dernier Premier ministre du président déchu Ali Bongo, Alain-Claude Bilie-By-Nze, que la presse gabonaise présente comme son adversaire le plus sérieux, un juriste inspecteur des impôts, Joseph Lapensée Essingone, et un médecin, Stéphane Germain Iloko Boussengui.
La campagne électorale doit commencer le 29 mars. Le décret fixant la présidentielle ne précise pas de date pour le deuxième tour prévu par la Constitution en cas de ballotage. Le sénateur et figure du syndicalisme gabonais Jean-Remy Yama, exclu par le ministère de l’Intérieur pour ne pas avoir présenté l’acte de naissance d’un de ses parents, ne figure pas dans la liste définitive, a annoncé le candidat vendredi dans une vidéo en direct sur sa page Facebook.
Transparence
La requête de la présidente d’une association pour la transparence électorale qui avait demandé l’invalidation des quatre candidatures provisoirement retenues a été jugée irrecevable. Selon elle, aucun des parents des candidats ne peut être né Gabonais, la nationalité gabonaise n’ayant existé qu’après 1959 et l’indépendance du pays de la France, en 1960.
Brice Clotaire Oligui Nguema avait promis de rendre le pouvoir aux civils au terme de la transition ouverte par le « coup de la libération » qui a renversé la dynastie Bongo après 55 ans de pouvoir. Une fois la nouvelle Constitution adoptée et le code électoral réformé, avec notamment une nouvelle clause autorisant les militaires à briguer un mandat, l’ancien chef de la Garde républicaine a officialisé sa candidature début mars, jour de son cinquantième anniversaire, en affirmant répondre aux « nombreux appels » du peuple et à celui de « l’Esprit Saint ».
La présidentielle du 26 août 2023 avait opposé 19 candidats. Quatre jours plus tard, alors que la télévision nationale venait de proclamer la victoire d’Ali Bongo au premier tour, une junte militaire menée par le général Oligui proclamait la « fin du régime » en dénonçant des résultats truqués. Le putsch, sans effusion de sang, a donné lieu a des scènes de liesse dans les quartiers populaires de Libreville.
Depuis le 30 août 2023, l’ex-président Ali Bongo vit dans sa résidence privée de Libreville. Son épouse, Sylvia, 61 ans, et son fils Noureddin, 33 ans, ont été placés en détention avec des accusations de malversations financières.
(avec AFP)
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