La province du Nouveau-Brunswick devient officiellement propriétaire du site de l’ancienne papetière Smurfit-Stone à Bathurst, ce qui permettra son réaménagement et sa décontamination. Pour la Municipalité, il s’agit d’une excellente première étape vers le développement d’un terrain abandonné depuis près de 20 ans.
Une vente aux enchères pour les impôts fonciers impayés accumulés du terrain s’est déroulée jeudi après-midi à Bathurst. C’est finalement la province qui a acquis le site.
L’ancienne papetière occupait trois parcelles de terrain distinctes, le long de la rue Main à Bathurst. Ces terrains ont fait l’objet de la vente pour non-paiement d’impôts, une somme de plus de 2,5 millions de dollars impayés par le dernier propriétaire.
Une victoire pour la Municipalité
L’avenir de ce terrain représentait un casse-tête pour les autorités municipales et provinciales. Smurfit-Stone a fermé sa papetière en 2005 et le terrain est passé aux mains de plusieurs propriétaires, dont Raymond Robichaud en 2016, aujourd’hui décédé.
La mairesse de Bathurst, Kim Chamberlain, affirme que des discussions sérieuses se sont déroulées avec la province dans les derniers mois. Elle se réjouit de voir que la province a finalement décidé d’acquérir le site.
Kim Chamberlain, mairesse de Bathurst, affirme que ce dossier était prioritaire pour la Municipalité et que le résultat est le fruit d’un travail ardu.
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
Pour nous c’est du terrain qui a un potentiel, avec une vue de la mer, il y a tellement un beau potentiel. Une belle opportunité pour nous de travailler avec la province et de voir où on peut aller
, dit-elle.
Il y a du potentiel pour résidentiel, il y a du potentiel pour commercial et il y a du potentiel pour industriel. Donc imaginez ce qu’on peut développer sur ce terrain-là maintenant.
La mairesse se dit prête à travailler avec la province pour évaluer les différentes propositions des développeurs.
Décontaminer le terrain
La province devenant propriétaire du site, cela permettra son réaménagement. Par communiqué, le gouvernement explique qu’il commencera à sécuriser le site dès qu’il en prendra possession
, mais que des changements importants ne pourront être apportés avant que le délai de rachat de 30 jours ne soit écoulé.
Le site de l’ancienne papetière Smurfit-Stone est situé le long de l’embouchure de la rivière Nepisiguit, au cœur du centre-ville de Bathurst, ce qui laisse croire aux autorités qu’il sera convoité par les développeurs, une fois le site réaménagé.
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
Un plan a été élaboré pour la démolition des structures et l’élimination des débris
, précise le communiqué, ajoutant que la Municipalité et la province travaillent ensemble à l’élaboration de ce plan, pour qu’il soit conforme au plan d’aménagement de la Municipalité.
Selon l’estimation de la Municipalité, les coûts de décontamination pourraient dépasser 12 millions de dollars.
Une étape importante est franchie
Selon le député libéral de Bathurst-Ouest-Beresford, René Legacy, cette vente à la province est une étape excessivement importante
dans l’avenir de ce terrain.
Le député René Legacy croit que le site de l’ancienne papetière Smurfit-Stone a un potentiel énorme pour plusieurs projets de développement.
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
La province étant dorénavant propriétaire, il sera plus facile de discuter avec des promoteurs, en n’ayant pas le fardeau d’une succession dans les pattes, avec des impôts fonciers impayés.
On peut vraiment aller voir les bons départements et les bonnes personnes pour commencer à bouger
, dit-il.
Ça fait quatre ans que j’y rêve, donc je pense que c’est une très bonne nouvelle pour la ville. C’est certain qu’il reste encore beaucoup d’ouvrage, mais ça donne l’opportunité d’avancer.
René Legacy explique que la décontamination coûtera probablement plus que les 12 millions estimés par la Municipalité il y a quelques années. Le député s’attend à ce que des travaux de décontamination pour rendre le site sécuritaire soient effectués par la province sous peu, afin d’entamer des discussions avec des promoteurs.
Si on en fait un terrain qui redevient en développement, bien il va y avoir des revenus, c’est pas une perte totale qui va se passer.
Avec les informations de Serge Bouchard et du Téléjournal Acadie
Crédit: Lien source