Une plénière très politique a eu lieu ce matin à la Région Guadeloupe où il a été notamment question des résolutions prises lors du précédent Congrès.
Depuis le 1er juillet, c’est Ary Chalus, le Président de Région qui est à la tête du Congrès.
Normalement, après le congrès, les deux collectivités doivent voter à l’identique les résolutions. C’est ce que nous avons fait, et nous allons continuer à poursuivre sur les travaux, en réunissant toutes les personnes concernées et en faisant venir d’autres experts pour pouvoir nous accompagner là-dessus. Nous avons commencé à travailler sur les textes que nous allons mettre à jour, les textes que nous allons proposer aux techniciens. Le pouvoir normatif, on travaille dessus. On peut travailler 6 mois, sans ou avec Congrès. ou faire un autre congrès, un congrès qui concerne la sécurité en Guadeloupe. Ce qui est important, c’est qu’on puisse travailler et répondre à l’attente des Guadeloupéens sur les politiques publiques, et c’est ce que moi je fais depuis que je suis en politique.
Et pourtant, ce fameux Congrès continue à diviser les élus. Du côté de l’opposition, le porte-parole, Bernard Guillaume, explique qu’il n’a pas changé d’avis.
Nous n’avons pas pris part au vote parce que nous contestions la méthode lors du Congrès. Les résolutions ont été votées sans les groupes GPS et Pays Guadeloupe. Elles continuent leur vie administrative et juridique. Là, les motions sont mises au vote du Conseil Régional. C’est ça la forme mais on ne prend pas part au vote. On n’abandonne pas pour autant le navire, mais on ne peut pas cautionner au Conseil Régional une méthode, que l’on n’a pas cautionnée au Congrès. On s’abstient et puis on apprend avec bonheur que le président de Région reprend les travaux puisqu’il est prévu qu’il présente un projet de loi organique. Nous étions plutôt sur une modification constitutionnelle, on va voir au sein de la commission comment on va accueillir cette proposition mais ce n’était pas prévu donc on remercie effectivement cette initiative et on verra bien ce que ça donnera
De leur côté, les élus de l’île de Marie-Galante, par la voix de Camille Pelage, ne souhaiteraient pas, si modification il devait y avoir, voir la configuration actuelle de la Grande Dépendance au profit d’une Communauté de l’ensemble des Iles du Sud.
Un Marie-Galantais ne doit pas payer plus cher au kilomètre que un Pointois qui va à Basse-Terre. Nous réclamons aujourd’hui de pouvoir bien vivre chez nous et de pouvoir nous construire chez nous. Et ça, c’est important. Aujourd’hui, tous les clignotants sont au rouge. Nous devons mieux faire, collectivement. Pas seulement pour Marie-Galante. Quand on fait pour Marie-Galante, on fait pour la Guadeloupe. C’est ce que nous disons, c’est ce que nous réclamons à force et à cri. Et c’est vrai qu’il y a huit propositions sur la table, dont la détaxe de l’essence pour pouvoir tout de suite impacter sur le revenu des foyers. On parle de la vie chère en Guadeloupe. C’est vrai. Elle est plus chère en Guadeloupe de près de 25% par rapport à l’Hexagone. Mais la vie à Marie-Galante est 25% plus chère par rapport à la Guadeloupe. Ça fait que nous avons un différentiel de 50%. Vivre dans les îles du Sud, c’est se sacrifier. Sacrifier aussi ses enfants. Aujourd’hui, on a un problème de santé. Comment expliquer aujourd’hui que les médecins refusent de venir parce qu’effectivement, entre midi et deux, il n’y a pas de transport. Donc, quand ils ont fini leur service le matin, à 9 h, ils sont bloqués et personne ne prend en compte leur journée de travail perdue.
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