La réforme fiscale municipale: l’enjeu principal de l’AFMNB

La réforme fiscale municipale est vivement attendue par l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick.

Tout au long de février, le regroupement a mené une campagne de lettres auprès de ses membres pour qu’ils signalent au gouvernement Holt – qui était à préparer son premier budget – l’urgence d’établir un nouveau cadre financier.

Cette campagne faisait partie du processus prébudgétaire de l’AFMNB.

Pour l’organisme francophone, c’est une occasion de faire pression pour la réforme fiscale «et de renforcer nos efforts pour nous assurer que cette question soit entendue et officiellement enregistrée», explique le président, Yvon Godin.

«La campagne de lettres faisait partie de notre soumission prébudgétaire. Étant donné que la réforme fiscale est un enjeu tellement central pour les municipalités, nous ne pouvions pas la laisser de côté dans notre demande. C’est vraiment l’enjeu principal pour nous cette année», informe-t-il.

Selon l’organisme, le but de la campagne est de souligner l’urgence d’un cadre fiscal plus stable et diversifié pour les municipalités.

«Les lettres mettaient à l’avant-plan la dépendance excessive à l’impôt foncier, et l’objectif était de faire valoir une réforme qui permettrait aux municipalités de mieux répondre à leurs défis locaux tout en assurant une plus grande prévisibilité financière», ajoute le président.

«Nous savons que la campagne a été largement partagée et qu’un bon nombre de nos membres y ont participé activement», expose-t-il.

L’exemple de Shippagan

Shippagan compte parmi les municipalités qui ont participé à cette campagne.

«Nous avons effectivement produit une lettre envoyée au ministre des Finances et président du Conseil du Trésor, René Legacy, pour lui indiquer l’urgence de réformer le cadre fiscal», affirme le maire suppléant de Shippagan, Armand Caron.

17 mars 2025 – Selon le maire suppléant de Shippagan, Armand Caron, sa municipalité ne peut pas dépendre uniquement de l’augmentation de l’impôt foncier pour rencontrer ses responsabilités en termes de services aux citoyens et son développement. – Gracieuseté

«Nous avons eu la réforme de la gouvernance locale, mais toutes les municipalités déplorent que la réforme soit demeurée incomplète parce qu’on a regroupé les municipalités, mais on ne leur a pas donné les outils financiers en appui pour que puisse se faire le développement.»

«Nous avons envoyé notre lettre mais nous l’avons personnalisée avec nos défis que nous ne pouvons pas réaliser ni rencontrer parce que nous n’avons pas les sous pour le faire», affirme-t-il.

Selon Armand Caron, l’agrandissement du territoire et l’ajout de communautés additionnelles au sein de la nouvelle municipalité entraîne forcément de nouvelles responsabilités, de nouveaux besoins et des attentes des communautés qui ont été jointes.

«Parmi les priorités, il faut noter les besoins liés à la construction de logements et les services qui s’y rattachent, les défis résultant des changements climatiques, l’entretien et la mise à niveau des infrastructures existantes et la planification de nouveaux projets en lien avec le développement économique futur de la municipalité», informe le maire suppléant.

À son avis, la municipalité de Shippagan, tout comme les autres, ne peut pas dépendre uniquement de l’augmentation de l’impôt foncier pour rencontrer ses responsabilités en termes de services aux citoyens et son développement. C’est pourquoi elle réclame un nouveau cadre financier dans les meilleurs délais.

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.