La réindustrialisation de la France se poursuit, mais ralentit nettement

Créé en 2023, ce baromètre indique le nombre de nouveaux sites industriels ou d’extensions d’usines existantes, et compare avec les usines qui ferment ou réduisent la voilure. Cela permet d’avoir un état des lieux, une photo précise, du paysage industriel sur l’intégralité du territoire et les bassins d’emplois.

On se souvient des bons chiffres qui avaient accompagné la reprise économique après les confinements Covid. Où en sommes-nous précisément aujourd’hui ? Le ministère de l’Économie publie jeudi 13 mars au matin son tout dernier baromètre industriel avec les chiffres actualisés pour 2024. Finie la vague de réindustrialisation constatée en 2022 et 2023. On était monté à 176 ouvertures nettes en 2022, jusqu’à 190 en 2023. Cette proportion est nettement retombée en 2024 avec uniquement 89 ouvertures nettes (une fois soustraites les fermetures ou réductions d’entreprises). Il n’y a pas eu de coup d’arrêt à proprement parler, mais un très net ralentissement des créations ou d’extensions de sites industriels.

Des contrastes par secteurs

Les branches les plus difficiles sont celles du transport, plus particulièrement l’automobile, l’aéronautique et la mécanique. Parmi les plus dynamiques, on trouve l’agroalimentaire et l’industrie verte liée aux activités décarbonées. Ces deux secteurs conservent un rythme soutenu en termes d’ouvertures ou d’extensions de sites de production. La poursuite de la réindustrialisation, mais avec net ralentissement, va se poursuivre si l’on en croit les données gouvernementales. La situation est loin d’être brillante, selon un autre indicateur publié par le cabinet Trendeo qui fait foi auprès des économistes.

Plusieurs facteurs permettent de dire que la tendance au ralentissement va se prolonger : augmentation des défaillances d’entreprises tous secteurs confondus (+13% sur l’année écoulée),  accélération du nombre de plans de sauvegarde de l’emploi (+35% ces 12 derniers mois). Et, certainement le plus significatif : la baisse des investissements directs étrangers en France. « Le contexte international et les tensions commerciales se traduisent par un ralentissement des décisions d’investissements », souligne business France. Une situation qui s’est ajoutée à la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin dernier et qui avait déjà déstabilisé les décideurs économiques, dont les chefs d’entreprise en première ligne. Nous en mesurons les effets aujourd’hui encore.


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