La République dominicaine va encore renforcer sa frontière avec Haïti, pour freiner l’immigration illégale

Les autorités annoncent « davantage de véhicules et de ressources technologiques pour le rapatriement des sans-papiers ».


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Une voiture de patrouille près d'un tronçon en construction du mur entre Haïti et la République dominicaine, le 15 mai 2024. (FEDERICO PARRA / AFP)

Une voiture de patrouille près d’un tronçon en construction du mur entre Haïti et la République dominicaine, le 15 mai 2024. (FEDERICO PARRA / AFP)

La République dominicaine a annoncé des mesures de surveillance « plus strictes » et l’augmentation des opérations policières à sa frontière avec Haïti, dimanche 23 février. Le pays caraïbéen veut tenter de freiner la migration illégale en provenance de son voisin, ravagé par la violence des gangs. Le président dominicain, Luis Abinader, a durci sa politique migratoire à l’égard d’Haïti depuis son arrivée au pouvoir en 2020, avec la construction d’un mur frontalier et des expulsions massives qui ont atteint 276 000 en 2024.

Depuis octobre, 142 378 Haïtiens ont été expulsés, selon la Direction générale des migrations (DGM). « Davantage de véhicules et de ressources technologiques pour le rapatriement des sans-papiers » vont encore être déployés, a affirmé le directeur de la migration, Luis Lee Ballester, dans un communiqué. « Les nouvelles dispositions viseront à renforcer la surveillance des frontières et à optimiser les contrôles d’entrée ». Environ 500 000 immigrants haïtiens vivent en République dominicaine, un pays de 10,5 millions d’habitants. 

La République dominicaine, qui partage l’île d’Hispaniola avec Haïti, a commencé à ériger un mur de séparation en 2021 pour « se protéger » de l’immigration illégale, des violences et de la contrebande haïtiennes, et a annoncé cette semaine son extension de 12 km supplémentaires, portant sa longueur à un peu plus de 170 km.

La barrière doit s’étendre sur plus de la moitié des 340 kilomètres de frontière entre les deux pays. Les derniers chiffres officiels datant de novembre 2024 affirmaient que la première phase du projet était achevée à 80%. Luis Abinader, réélu en 2024, avait promis au cours de son premier mandat de poursuivre, dans une deuxième phase, la construction du mur dans les zones montagneuses, où le nombre de traversées de la frontière augmente.


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