la Russie maintient son soutien indéfectible – La Nouvelle Tribune

Durant les dernières années, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont progressivement rompu leurs liens militaires avec la France, ancienne puissance coloniale, après des décennies de présence. Les autorités militaires de ces trois pays, arrivées au pouvoir à la suite de coups d’État successifs entre 2020 et 2023, ont accusé Paris d’inefficacité dans la lutte contre le terrorisme et d’ingérence dans leurs affaires intérieures. Cette rupture s’est manifestée par le retrait des forces françaises Barkhane et Takuba, ainsi que par l’expulsion des ambassadeurs français. En parallèle, ces États ont renforcé leur coopération militaire avec Moscou, marquant un virage géopolitique majeur dans la région sahélienne.

Moscou promet une assistance militaire renforcée

Le gouvernement russe a réaffirmé, jeudi 3 avril 2025, sa détermination à intensifier son appui militaire aux trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). À l’issue d’une rencontre avec les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger à Moscou, Sergueï Lavrov a confirmé l’engagement russe à soutenir la création d’une force conjointe antiterroriste de 5000 hommes.

« La Russie est disposée à renforcer les capacités défensives des pays de l’AES non seulement par des voies bilatérales, mais également en contribuant à la formation de leur force unifiée par des services de conseil, » a déclaré le chef de la diplomatie russe. Il a précisé que « la fourniture d’équipements militaires constitue une étape cruciale pour l’établissement efficace de cette force antidjihadiste commune. »

Une coopération stratégique à multiples facettes

L’assistance promise par Moscou ne se limite pas au domaine militaire. Selon Lavrov, la Russie propose une « assistance complète » articulée autour de trois axes prioritaires: « la défense et la sécurité » en premier lieu, suivis par « l’économie » et « la diplomatie, notamment la participation aux instances internationales. »

Cette annonce intervient alors que Bamako, Ouagadougou et Niamey préparent activement la mise en place de leur force unifiée de 5000 soldats destinée à combattre les groupes armés terroristes qui déstabilisent la région depuis plus d’une décennie. La consolidation de cette alliance militaire régionale, soutenue par Moscou, marque une nouvelle étape dans la reconfiguration des alliances au Sahel et confirme l’ancrage russe dans cette zone stratégique de l’Afrique occidentale.

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