La SNCF présente un nouveau type de TER : c’est quoi ce train du futur ?

Voir mon actu
Ce sont des rames AGC qui seront modifiées pour passer du diesel à la batterie. (©Illustration / Matthieu GAIN)

Mercredi 18 octobre, la SNCF et Alstom ont présenté le premier prototype de TER à batteries, depuis les rencontres nationales du transport public à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). A quoi il sert ? Comment ça fonctionne ? Actu.fr fait le point.

Sortir du diesel d’ici 2030

D’abord, il faut se poser une question : comment fonctionnent les TER traditionnels ?

Aujourd’hui, toutes les lignes ferroviaires ne sont pas électrifiées. Cela représente 20 % du réseau.

Pour circuler dans ces zones non électrifiées, la SNCF utilise des TER bi-mode : ils peuvent utiliser le mode de traction électrique quand la ligne le permet, sinon, ils fonctionnent au diesel.

Le TER à batteries permet donc d’abandonner le moteur diesel.

D’ici 2030, notre objectif c’est de sortir complètement du diesel

Christophe FanichetPDG de SNCF voyageur

En plus des trains hybrides et des trains à hydrogène, en cours de développement également, le TER à batteries est une troisième façon de sortir du diesel en évitant de grands travaux d’électrification des voies, plus coûteux, selon la SNCF.

Des batteries pour 80 kilomètres d’autonomie

Concrètement, la SNCF ne va pas faire construire de nouvelles rames. Pour son prototype, elle a utilisé une rame AGC, âgée d’une vingtaine d’années et qui a encore tout autant en espérance de vie.

Vidéos : en ce moment sur Actu

Il existe 700 rames de ce genre, 300 sont éligibles à la modification, selon Jean-Baptiste Eyméoud, directeur général d’Alstom Transport.

Le but est de retirer les éléments lié au moteur diesel pour les remplacer par des batteries.

Les batteries se rechargeront pendant que le train circulera sur les portions électrifiées et en gare. Elles devrait permettre de rouler 80 kilomètres en moyenne de manière autonome.

Les TER à batteries pourront rouler à une vitesse de 160 km/h.

Le PDF d’Alstom ajoute que ces batteries, spécifiques aux TER, auront une durée de vie « d’au moins 10 ans ».

Première mise en circulation fin 2024

Si la SNCF a présenté fièrement son prototype, ce n’est pas demain qui vous utiliserez ce train pour vous rendre au travail ou partir en vacances.

Ce prototype va devoir subir plusieurs tests, notamment pour la sécurité, le niveau acoustique ou encore si la rame peut « s’inclure dans l’infrastructure ferroviaire existante ».

Bref, si tous ces tests se passent bien, le premier TER à batteries devrait circuler d’ici décembre 2024 et il se trouvera en Nouvelle-Aquitaine.

Cinq régions se sont portées volontaires pour expérimenter le TER à batteries : la Nouvelle-Aquitaine, donc, mais aussi l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur, l’Occitanie et les Hauts-de-France.

Des expérimentations auront lieu dans ces régions, avant un déploiement sur tout le territoire.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.


Crédit: Lien source

Les commentaires sont fermés.