Une autoroute permettant de recharger les voitures électriques en roulant est actuellement testée près de Nantes.
Pouvoir recharger son véhicule électrique en roulant sur l’autoroute est peut-être un rêve pour de nombreux automobilistes. Et il pourrait devenir réalité grâce aux tests de l’université Gustave Eiffel à Bougenais, en Loire-Atlantique.
Une technologie pour recharger des véhicules électriques en roulant sur l’autoroute
Ce projet ambitieux est mené par Vinci Autoroutes. Ils déclarent que c’est désormais possible de recharger les batteries des véhicules électriques en mouvement sur l’autoroute. L’expérimentation est menée depuis le 11 juillet dernier sur le campus de l’université Gustave Eiffel en Loire-Atlantique. Cette initiative vise principalement à réduire l’empreinte carbone du transport routier, surtout pour les poids lourds.
Grâce à cette technologie, il faut espérer que les batteries des camions électriques deviennent plus petites, et donc moins lourdes. Le poids du véhicule sera allégé et cela devrait permettre de réduire les coûts de fabrication des batteries ainsi que leur impact environnemental.
L’induction électromagnétique est la base de cette technologie. Elle repose sur des bobines de cuivre placées à environ 10 cm sous le bitume de l’autoroute. Celles-ci doivent générer un champ électromagnétique assez puissant pour transmettre de l’électricité aux véhicules sur la route.
Ces véhicules doivent être équipés d’un capteur spécial pour générer un courant. La responsable de l’intégration du système chez Vinci Construction, Séverine Ollivier, a dévoilé à nos confrères de France Bleu que cette technologie ne devrait pas nécessiter de nouveaux achats. C’est-à-dire que les véhicules actuels auront juste besoin d’un nouveau dispositif à intégrer.
Les voies de recharge sont-elles l’avenir des véhicules électriques ?
Lors des tests effectués à Bouguenais, différents modèles de bobines de cuivre électrifiées sont utilisés sur une piste. Pour ajouter une touche de réalisme, une machine spécialisée simule le passage de semi-remorque à environ 100 km/h. Elle fonctionne 24h/24 et 7j/7 dans le but de récolter un maximum de données et également de reproduire l’effet de 10 à 12 ans de trafic routier en seulement deux mois.
Pierre Delaigue, directeur des projets de mobilités connectés chez Vinci Autoroutes, maintient que le principal avantage de cette technologie est la réduction de la taille des batteries pour les véhicules. Il précise que la fabrication de plus petites batteries réduirait les besoins en matières premières et l’empreinte carbone de la fabrication. En outre, il explique qu’un camion, en parcourant 2 km de voie de recharge, pourrait recevoir jusqu’à 200 kW d’électricité. Et 75 % serait utilisé pour la propulsion directe, les 25 % restant pour recharger la batterie.
Finalement, Vinci Autoroutes a déjà dévoilé des estimations d’installation de ce dispositif si les tests parviennent à être concluants. La première portion de borne de recharge de 2 km serait déployée sur l’A10 au sud de Paris, à la fin de l’année 2024. La mise en service de système est prévue pour début 2025. Il a également été annoncé que le coût de cette technologie est estimé à 4 millions d’euros par kilomètre de voie de recharge. L’objectif de Vinci Autoroutes est de généraliser ces voies de recharge à partir de l’année 2030.
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