Samedi 27 avril déjà, la police avait tiré des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation contre le coût de la vie.Une manifestation organisée par les syndicats à Cotonou, la capitale économique du Bénin. En 2023, l’économie béninoise s’est montrée résiliente même si elle a souffert de la fermeture de la frontière avec le Niger après le coup d’État, d’une augmentation de l’inflation et d’une hausse des prix de l’essence, d’après la Banque mondiale.
La répression en réponse
Alors que le Bénin était autrefois connu pour sa démocratie multipartite, les critiques assurent désormais que le président Patrice Talon a conduit le pays sur une voie autoritaire depuis son arrivée au pouvoir en 2016.
De nombreux dirigeants de l’opposition ont été emprisonnés ou se sont exilés.
Selon l’organisation Reporters sans frontières (RSF) la liberté de la presse « a fortement reculé » dans le pays.
A la répression des manifestations contre la vie chère s’ajoute l’émotion suscitée dans le pays par les violences policières contre les motards qui ne portent pas de casque.
En prenant la décision de rendre obligatoire le port du casque,les autorités souhaitaient « dans un premier temps, renforcer la sécurité publique ». Mais la répression n’a pas manqué de susciter des remous au sein de la population.
Noël Chadaré est le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin). Il revient sur cette tension sociale au Bénin, les revendications des syndicats, mais aussi le besoin d’un dialogue.
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