L’accord minéral entre les États-Unis et la RDC

Principaux renseignements

• Les États-Unis négocient un accord avec la République démocratique du Congo pour l’accès à des minerais essentiels.
• En contrepartie, la RDC demande l’aide des États-Unis pour former et équiper ses forces armées.
• L’accord fournirait aux Etats-Unis un accès direct à des minéraux essentiels pour les batteries de véhicules électriques et les systèmes de défense avancés.

Des discussions sont en cours entre les États-Unis et la République démocratique du Congo concernant un accord potentiel centré sur les minéraux et le soutien militaire. La RDC possède d’importantes réserves de cobalt, de cuivre, d’or, de lithium, d’uranium et d’autres minéraux précieux.

Le gouvernement congolais actuel, dirigé par le président Félix Tshisekedi, subit la pression des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda voisin. Ces rebelles ont récemment pris le contrôle de zones riches en minerais et de villes clés comme Goma et Bukavu.

Détails de l’accord proposé

Les éléments proposés de cet accord potentiel comprennent l’octroi aux entreprises américaines de droits d’exploration en RDC et la collaboration à la constitution d’un stock stratégique de minerais. En contrepartie, la RDC sollicite l’aide américaine pour la formation et l’équipement de ses forces armées. Cet accord offrirait aux États-Unis un accès direct aux minerais essentiels pour les batteries de véhicules électriques et les systèmes de défense avancés, remettant en cause la domination actuelle de la Chine dans le secteur minier congolais.

Incertitude politique à Kinshasa

Toutefois, les négociations n’en sont qu’à leurs débuts et aucun engagement concret n’a été pris. La situation politique à Kinshasa reste précaire, le président Tshisekedi étant soumis à des pressions croissantes. Les grandes sociétés minières américaines n’ont pas opéré en RDC depuis que Freeport-McMoRan a vendu sa participation dans la mine de cuivre Tenke Fungurume en 2016.

Coopération internationale

Le projet de corridor de Lobito, une ligne de chemin de fer de 2 600 km reliant les mines de cuivre de la RDC et de la Zambie au port angolais de Lobito sur la côte atlantique, constitue un développement clé dans la région. Ce projet ambitieux de 2,3 milliards de dollars US est conçu pour répondre à la demande attendue de cuivre. Entre-temps, les États-Unis et l’Union européenne ont signé des protocoles d’accord (accords non contraignants entre des parties ayant l’intention de coopérer dans un domaine particulier) avec la RDC et la Zambie afin de développer une capacité de raffinage des minerais cruciale dans la région.

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