L’Algérie annonce la construction d’une centrale électrique de 40 MW au Niger

La société publique algérienne Sonelgaz réalisera une centrale électrique de 40 MW au Niger, suite à un accord signé en janvier 2025 entre Sonelgaz et la Société nigérienne d’électricité (NIGELEC). L’initiative fait partie d’une série d’actions visant à soutenir le pays sahélien dans la gestion de ses besoins énergétiques, un secteur crucial alors que le Niger lutte pour diversifier ses sources d’approvisionnement. Bien que le coût de la centrale n’ait pas été précisé, la construction sera entièrement financée par l’Algérie.

Le projet s’inscrit dans un cadre plus large de coopération énergétique entre les deux nations. Mourad Adjal, PDG de Sonelgaz, a souligné que cette aide témoigne de la volonté du gouvernement algérien de soutenir le développement énergétique du Niger, qui connaît de graves défis en matière d’accès à l’électricité. Selon les dernières données de la Banque mondiale, le taux d’accès à l’électricité dans le pays ne dépassait que 19,5 % en 2022.

En plus de la centrale, l’accord prévoit un soutien technique dans le développement des infrastructures de transport et de distribution d’électricité. Ce soutien comprendra également des formations spécialisées, y compris dans les domaines des énergies renouvelables, afin de renforcer les capacités locales et favoriser une transition énergétique durable.

Ce projet intervient à un moment stratégique, alors que le Niger cherche à améliorer sa situation énergétique pour répondre à la croissance démographique et à une demande accrue. Il s’ajoute à d’autres initiatives bilatérales entre les deux pays, telles que la construction d’un complexe pétrochimique à Dosso ou la coopération dans le projet pétrolier de Kafra. Le suivi de la mise en œuvre de la centrale électrique sera crucial pour évaluer l’impact de cette collaboration.

Contexte énergétique du Niger

Le Niger fait face à de nombreux défis dans le secteur de l’énergie, où la demande croissante ne trouve pas de solutions suffisantes. La centrale de 40 MW, bien qu’un pas significatif, représente un début pour résoudre ces problèmes d’approvisionnement. L’un des défis majeurs reste l’accès limité à l’électricité, qui touche une grande majorité de la population, en particulier dans les zones rurales.

Renforcement des relations énergétiques entre l’Algérie et le Niger

Ce projet de centrale électrique s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération énergétique entre l’Algérie et le Niger. Les deux pays collaborent sur plusieurs fronts, dont le Gazoduc transsaharien (TSGP) et le projet pétrolier de Kafra. Ces partenariats reflètent l’importance stratégique de la coopération énergétique dans la région du Sahel, où les infrastructures énergétiques jouent un rôle clé dans le développement économique.