L’Algérie, qui était l’un des plus grands importateurs de blé français, a cessé de se fournir auprès des producteurs français. Ce retournement brutal a des conséquences notables pour l’agriculture française, un secteur jusque-là crucial pour l’économie du pays.
Le blé, essentiel dans les échanges commerciaux entre les deux nations, est désormais acheté auprès d’autres fournisseurs. Mais derrière cette rupture se cachent des tensions diplomatiques qui ont reconfiguré les relations commerciales entre les deux pays.
Un tournant historique dans les échanges commerciaux
Historiquement, l’Algérie représentait un marché majeur pour le blé français. En 2019, la France exportait 5 millions de tonnes de blé tendre vers l’Algérie, un partenariat qui rapportait près de 1 milliard d’euros. Ce marché était une bouée de sauvetage pour les céréaliers français, dont une grande partie des récoltes trouvait preneur en Algérie. Cependant, depuis 2024, la situation a radicalement changé. Les exportations françaises de blé se sont effondrées, tombant à seulement 1,5 million de tonnes, et la prévision pour 2025 indique une chute quasiment totale de ces exportations.
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Face à cette situation, l’Algérie a dû trouver d’autres fournisseurs pour compenser la perte du blé français. En effet, le pays s’approvisionne désormais en blé auprès de producteurs comme la Russie, l’Ukraine, la Roumanie et la Bulgarie. Ce choix répond à une double nécessité : d’une part, diversifier ses sources d’approvisionnement pour garantir sa sécurité alimentaire, d’autre part, répondre à une crise géopolitique qui complique les échanges avec la France.
Depuis la récolte 2024, l’Algérie a cessé d’acheter du blé français, mettant ainsi fin à un partenariat commercial de plusieurs décennies. Ce changement n’est pas sans conséquence pour les céréaliers français, qui perdent un débouché majeur dans un marché africain clé.
Quel avenir pour le blé français en Algérie ?
Le futur des exportations de blé français vers l’Algérie demeure incertain. Les tensions politiques persistantes risquent de maintenir ce blocage commercial, à moins que des négociations diplomatiques réussissent à apaiser la situation. En attendant, les producteurs de blé français devront redoubler d’efforts pour explorer de nouvelles avenues afin de compenser la perte d’un marché aussi stratégique.
Cette situation met en lumière la dépendance de certaines industries agricoles vis-à-vis de relations diplomatiques stables. Le secteur du blé en France, déjà fragilisé par des crises internes, doit aujourd’hui faire face à un défi géopolitique de grande envergure.
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