L’amour insoupçonné des Camerounais pour la musique classique

A l’annonce d’un concert de musique à Yaoundé, plusieurs amoureux des belles sonorités pensent tout de suite au bikut-si, à l’assiko, au makossa ou au ben-skin, rythmes les plus connus dans cette partie du Cameroun. Les Yaoundéens adorent les musiques les plus acoustiques. Ce sont celles-là qui leur permettent de bien agencer leurs pas de danse tout en laissant transparaitre les mouvements des hanches, des épaules et de la tête.

La musique classique est un autre rythme musical mais l’un des plus reposants qu’il serait difficile d’imaginer les Yaoundéens y prêter une oreille attentive, pourtant si. Le dernier mini-concert de cette musique est une parfaite illustration.

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Programmé à l’institut français de Yaoundé le dimanche 23 février 2025, l’espace s’est avéré trop étroit pour recevoir tous les invités. Il fallait également attendre le début des prestations scéniques pour se rendre à l’évidence que plusieurs Camerounais de Yaoundé adorent la musique classique comme cette jeune dame, «Waou! Les mots me manquent pour décrire ce que je viens de suivre. Je pense honnêtement que ce sont des sonorités qui ne viennent pas de ce monde. J’ai aussi beaucoup aimé la cadence des instrumentistes et surtout celle des deux Camerounais qui étaient sur la scène», a-t-elle déclaré.

En effet, les instrumentistes étaient composés outre des artistes occidentaux mais aussi de deux camerounais qui exprimaient leurs talents sans aucune ambiguïté.

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Lucien Ricardo Buyengueni, violoniste, est pour la musique universelle «je pense que lorsqu’on parle de culture, il ne doit avoir aucune barrière. Ne dit-on pas que le monde est devenu un village planétaire? Nous les Africains devons tout apprendre pour venir enrichir les nôtres. C’est très important pour un continent qui veut se développer.» Le mini-concert de Yaoundé s’est organisé en marge de l’exposition de quelques œuvres de l’art plastique réalisées par les artistes camerounais et français.