Langue officielle : eVisitNB bafoue les droits des francophones

Sept plaintes ont été déposées par des personnes qui n’ont pu recevoir le service offert par la plateforme eVisitNb en français. Ironiquement la plateforme renvoie un message d’incompréhension en anglais aux utilisateurs francophones. Ou encore un message d’avertissement stipulant que les demandes en français pouvaient prendre plus de temps à être acheminées.

« Si tu demandes le français, ça va prendre plus de temps, donc souvent quand le patient fait une demande c’est parce qu’il y a une urgence. Donc ça veut dire que nos services ne sont pas donnés de manière valable », dénonce la vice-présidente d’Égalité santé, Louise Blanchard.

Pour la commission aux langues officielles, ce n’est pas qu’une question de droits linguistiques. Selon la commissaire il ne s’agit pas que d’un simple déni des droits prévu par la loi. La situation peut occasionner des problèmes de compréhension chez le patient ou le fournisseur de soins, ce qui peut entrainer des conséquences dangereuses.

« Dans le cas où on a un problème de santé, qu’on n’a pas de médecin de famille et qu’on c’est que les urgences sont débordées qu’il peut y avoir des conséquences graves si un patient ne peut pas obtenir une consultation de service », explique la commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Shirlay MacLean.

Dans ses rapports la commissaire formule de nombreuses recommandations à l’intention du ministère de la Santé qui engage eVisitNB comme tiers pour garantir qu’aucun membre du public ne soit désavantagé en raison de la langue officielle qu’il choisit.

« Pour solutionner les problématiques que l’on a dans le secteur de la santé il faut que lorsqu’eux ces systèmes-là sont créés, c’est primordial que la question de langue officielle soit dans la planification du système », recommande la commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick.

Selon la représentante de l’organisme égalité santé, ce genre de négligence est trop souvent répété et le respect des services francophones est bafoué. Elle explique que plusieurs ainés ne sont toujours pas à l’aise avec les plateformes numériques et que l’impossibilité de recevoir des services en français accentue les complications.

« Moi, je me considère assez bilingue, mais quand j’ai des problèmes de santé je ne suis pas assez bilingue, je veux comprendre totalement ce que le médecin m’a dit. Donc, ça veut dire qu’on n’a pas de bons services du tout et que c’est une violation des droits des francophones », ajoute Louise Blanchard.

Le ministère de la Santé affirme qu’il continuera à travailler avec le fournisseur pour mettre en œuvre les recommandations restantes et continuera à surveiller les progrès accomplis.

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