L’appel de SDM à la France pour soutenir la République démocratique du Congo

ZOULERAH NORDDINE / AFP

Le rappeur SDM lors de la cérémonie de remise des prix musicaux « Les Flammes » au théâtre du Châtelet, à Paris, le 11 mai 2023.

CULTURE – Utiliser sa voix pour dénoncer. En concert à l’Accor Arena de Paris, ce lundi 24 février et ce mardi 25 février, le rappeur SDM a exprimé son désarroi dans les colonnes du Parisien face au manque de soutien de Paris à la République démocratique du Congo, alors qu’un conflit oppose les Forces armées de la RDC et le M23, mouvement soutenu par des soldats rwandais.

Le rappeur, adulé depuis la sortie fin 2024 de son album ALVALM, certifié disque de platine, dénonce dans cette interview publiée ce mardi : « J’ai l’impression que l’on n’en parle pas assez alors qu’il y a des millions de morts depuis des années [au Congo] ». Depuis 1998, les conflits dans le pays ont occasionné plus de 6 millions de morts selon l’ONG Amnesty International.

Sortie de « FREE CONGO » sur fond d’enlisement du conflit

« J’attends de la France plus de soutien, comme elle le fait avec l’Ukraine. Allumer la tour Eiffel aux couleurs du Congo, ça ne suffit pas », tacle encore SDM, qui s’est entouré des rappeurs Gradur et RSKO sur la scène de Bercy pour chanter Ti Ti Ti, pour célébrer de leur Congo d’origine.

Ce n’est pas le premier rappeur à s’exprimer sur ce conflit. Damso, Ninho, Josman, Kalash Criminel ou encore Youssoupha ont notamment récemment posé sur le morceau FREE CONGO, disponible depuis le 21 février. « Des millions d’morts au Nord-Kivu, personne n’en parle », amorce ainsi Gradur qui rêve d’un monde meilleur « sans Kagame, sans M23 ».

Depuis janvier, le M23 a réussi à prendre plusieurs villes clés dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Après la prise de deux villes clés, Goma et Bukavu, la cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCU) Bintou Keita a récemment déploré que la situation des droits humains dans cette partie du pays s’était « considérable détériorée ».

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan est arrivé ce dans la nuit de lundi à mardi à Kinshasa pour une visite en RDC. « Nous sommes extrêmement inquiets des récents développements au Congo. Nous savons que la situation, particulièrement dans l’Est, est grave », a-t-il déclaré à la presse à son arrivée. Les populations de RDC sont « aussi précieuses que celles d’Ukraine, d’Israël ou de Palestine, que les filles et femmes d’Afghanistan », a martelé le procureur.

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