L’arc des tensions africaines s’étend au Sénégal, par Anne-Cécile Robert (Le Monde diplomatique, mars 2024)

Mais quelle mouche a bien pu piquer le président sénégalais Macky Sall ? Après avoir sagement renoncé à briguer un troisième mandat qui aurait été inconstitutionnel, il annonce brutalement, le 3 février, le report de l’élection présidentielle prévue le 25 février. De quoi ébranler un pays réputé pour sa stabilité politique depuis son indépendance en 1960. Sa décision ayant été annulée par le Conseil constitutionnel, le chef de l’État sortant doit désormais se résoudre à organiser le scrutin « dans les meilleurs délais ». Quelle que soit l’issue de la crise, M. Sall aura raté une sortie qui s’annonçait pourtant triomphale.

Parmi les explications possibles à ces errements, deux retiennent l’attention. D’une part, les importantes rentrées financières attendues des gisements de gaz et de pétrole, récemment découverts au large des côtes sénégalo-mauritaniennes, aiguisent les appétits dans un pays gangrené par la corruption. Convoiter le pouvoir ou s’y accrocher paraît encore plus tentant (…)

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