l’armée annonce le sauvetage de 50 migrants en situation de détresse dans le désert

Moussa Faki Mahamat, Le président de la Commission de l’Union Africaine (UA)

L’Union africaine (UA) a exprimé sa vive inquiétude face à la crise soudanaise, condamnant fermement, mercredi, la création d’un gouvernement parallèle par les Forces de soutien rapide (RSF). L’organisation panafricaine redoute que cette initiative n’aggrave la fragmentation du pays, déjà déchiré par deux ans de guerre civile. 

Le Soudan est en proie à un conflit dévastateur depuis avril 2023, opposant l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhan aux RSF du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti ». Les tensions autour de l’intégration des RSF au sein de l’armée ont dégénéré en combats meurtriers à travers le pays.

Aujourd’hui, le Soudan est divisé : l’armée contrôle le nord et l’est, tandis que les RSF dominent le Darfour et certaines régions du sud. Ce morcellement territorial compromet toute issue politique et humanitaire. L’ONU estime que le conflit a déjà fait des dizaines de milliers de morts et poussé plus de 12 millions de Soudanais à fuir.

Un gouvernement rival pour la « paix et l’unité » ?

Le mois dernier, les RSF et leurs alliés ont signé une « charte fondatrice » à Nairobi, annonçant la formation d’un gouvernement parallèle dans les zones qu’ils contrôlent. Ce projet, présenté comme une administration de « paix et d’unité », est perçu par l’UA comme une menace pour l’unité du Soudan.

L’Union africaine a exhorté les États membres et la communauté internationale à ne pas reconnaître cette entité rivale. L’organisation craint que cette démarche ne torpille les efforts de médiation en cours et n’ouvre la voie à une partition du Soudan.

Khartoum accuse les Émirats de « complicité de génocide »

Alors que la guerre s’intensifie, Khartoum a saisi la Cour internationale de justice (CIJ) contre les Émirats arabes unis, accusés de soutenir financièrement et militairement les RSF. Selon le gouvernement soudanais, Abou Dhabi fournirait des armes aux paramilitaires, aggravant les massacres, notamment au Darfour.

Les Émirats ont rejeté ces accusations, dénonçant une « manœuvre politique sans fondement ». Cependant, plusieurs rapports font état d’un soutien logistique émirati aux RSF via le Tchad et la Libye. D’autres puissances, comme l’Égypte, la Turquie, l’Iran et la Russie, sont également soupçonnées d’alimenter le conflit en soutenant les différentes factions.

Crise humanitaire sans précédent

La situation humanitaire au Soudan est alarmante. L’ONU décrit le pays comme le théâtre d’une « crise sans précédent sur le continent africain ». Près de 25 millions de Soudanais sont confrontés à l’insécurité alimentaire, et la famine menace certaines régions.

L’Union africaine appelle à un dialogue national inclusif pour sortir de l’impasse. Mais la création d’un gouvernement parallèle par les RSF éloigne encore davantage la perspective d’une résolution pacifique du conflit, laissant craindre le pire pour l’avenir du Soudan.

La Rédaction 

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