L’armée congolaise de la RDC affirme avoir « déjoué un coup d’État » dimanche matin. Trois hommes armés ont été tués après une fusillade non loin du palais présidentiel.
L’armée congolaise a déclaré dimanche avoir déjoué un coup d’Etat plus tôt dans la matinée. Les auteurs ont été arrêtés, dont plusieurs étrangers, à la suite d’une fusillade entre des hommes armés en uniforme militaire et les gardes d’un haut responsable politique dans la capitale, Kinshasa. L’échange de coups de feu s’est soldé par la mort de trois hommes, deux policiers et l’un des assaillants.
La tentative de coup d’État a été « étouffée dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité congolaises (et) la situation est sous contrôle », a déclaré le porte-parole de l’armée congolaise, le général de brigade Sylvain Ekenge, lors d’un point de presse. Il n’a pas donné plus de détails.
Des affrontements ont été signalés entre des hommes en uniforme militaire et les gardes d’un homme politique local au domicile de celui-ci, sur le boulevard Tshatshi, à environ 2 kilomètres du palais présidentiel et où se trouvent également certaines ambassades.
Cet événement s’est produit au milieu d’une crise qui secoue le parti au pouvoir du président Félix Tshisekedi à propos des élections à la direction du Parlement qui devaient avoir lieu samedi mais qui ont été reportées.
Les hommes armés ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe, législateur fédéral et candidat à la présidence de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, mais ont été arrêtés par ses gardes, a indiqué son porte-parole sur la plateforme de réseau social X.
« L’Honorable Vital Kamerhe et sa famille sont sains et saufs. Leur sécurité a été renforcée », a-t-il écrit.
Les médias locaux ont identifié ces hommes comme étant des soldats congolais. Il n’était pas clair si les hommes en uniforme militaire tentaient d’arrêter l’homme politique.
Des images, provenant apparemment de la région, montraient des camions militaires et des hommes lourdement armés défilant dans les rues désertes du quartier.
Vendredi, le président Félix Tshisekedi a rencontré des parlementaires et des dirigeants de la coalition au pouvoir, l’Union sacrée de la nation, pour tenter de résoudre la crise au sein de son parti qui domine l’Assemblée nationale.
Il a déclaré qu’il n’hésiterait pas « à dissoudre l’Assemblée nationale et à envoyer tout le monde à de nouvelles élections si ces mauvaises pratiques persistent ».
Félix Tshisekedi a été réélu président en décembre dernier lors d’un vote chaotique au milieu d’appels à un nouveau vote de la part de l’opposition en raison de ce qu’elle a qualifié de manque de transparence.
L’ambassade des États-Unis au Congo a émis une alerte de sécurité, appelant à la prudence après « des informations faisant état de coups de feu ».
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