L’ASBL Haïti-Farnières, de Vielsalm, aide le nord-est de cette île des Caraïbes depuis plus de dix ans

Dernièrement, le Lierneusien Pierre-Dominique Ruyssen, président de l’ASBL Haïti-Farnières, sise à Vielsalm, s’est rendu dans ce pays avec deux autres membres de l’association. Une visite pour se rendre compte du travail accompli sur place grâce aux dons récoltés dans nos régions. Haïti, en proie à la guerre des gangs qui contrôlent une partie du pays. « La famine s’installe car les marchandises n’arrivent plus dans la capitale et le peu qui y arrive est à des prix inabordables. La moitié de la population de Port-Au-Prince est actuellement en insécurité alimentaire, soit plus d’un million de personnes » constate le président.

600 bananiers plantés

Le voyage a cependant été riche d’enseignements et l’occasion de rencontrer Angelika, une Belge établie dans le nord-est d’Haïti depuis plus de 10 ans, relais de l’ASBL sur place. Elle supervise notamment le projet de la pépinière: « Son but est de donner la possibilité à des jeunes ayant terminé une formation agricole, d’oser se lancer comme entrepreneur dans les cultures maraîchères, fruitières ou dans le petit élevage. Le deuxième objectif est de travailler à l’autonomie alimentaire en incitant les jeunes Haïtiens à produire leur alimentation » expose Pierre-Dominique Ruyssen.

Pour ce faire, en 2020, l’ASBL a acquis 5 hectares de terrain « qu’il a fallu défricher, nettoyer et clôturer. » Plus de 800 arbres fruitiers, 600 bananiers ont été plantés. Le maraîchage a débuté et près de 30 chèvres ont été achetées. Le maraîchage a débuté. « Les 2 premiers stagiaires entrepreneurs devraient maintenant arriver dans les prochaines semaines » note toujours notre interlocuteur. Ces stagiaires rejoindront la dizaine de personnes engagée pour faire vivre le site.

Indispensable apport d’eau

« Lors de notre voyage, nous voulions encourager et aider Angelika et les nombreux jeunes qui, tous les jours, viennent sur le terrain malgré la situation du pays. Nous avons également installé un système d’irrigation. Un des gros problèmes pour l’agriculture en Haïti est en effet le manque d’eau. Durant parfois 3 mois, il ne tombe pas une goutte de pluie dans la zone. »

Un travail qui n’a pas été de tout repos mais qui se solde par une belle réussite: « Avec toute l’équipe, nous avons pu installer en 3 semaines plus de 1 000 m de tuyaux et installer un premier système de goutte à goutte. Ce fut un défi avec parfois des difficultés d’approvisionnement de matériel ou des équipements fournis défaillants. Cependant, avec une bonne équipe et un esprit positif, nous y sommes arrivés. » Ce système vient s’ajouter aux deux puits forés grâce aux fonds de l’ASBL.

Travail remarquable sous 35°

Le président de l’ASBL Häiti-Farnières souligne, à propos de la pépinière: « Nous pouvons vraiment être fiers de l’équipe qui, sous la conduite d’Angelika et de l’agronome Latousse, a déjà fait un travail remarquable sous des températures qui peuvent dépasser les 35°. Le personnel commence à 7h sur le terrain. Certains se lèvent donc à 5h du matin pour venir à vélo sur des chemins parfois assez chaotiques. À 13 h, ils reçoivent un repas réalisé par l’équipe ou par une habitante du village. C’est souvent leur premier et seul repas de la journée. À 15 h, ils arrêtent le travail ».

250 enfants scolarisés grâce à la Belgique

L’ASBL opte également pour l’éducation. Elle aide ainsi plusieurs écoles dans le pays. En Haïti, l’école est payante. « Cela revient à environ 200 dollars US par enfants. Le revenu moyen par habitant, lui, est de 1 700 dollars US par an. Les parents arrivent donc difficilement à payer la scolarité de leurs enfants » explique Pierre-Dominique Ruyssen. Il y a une dizaine d’années, un système de parrainage a été lancé par Haïti-Farnières: « Actuellement plus de 250 enfants sont scolarisés grâce au soutien de parrains et de marraines en Belgique » précise le président.

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.