L’asthme, une maladie qui touche davantage les femmes

Prudence en cette période de pollution, due à la brume de sable saharienne ! Les personnes asthmatiques font partie des personnes vulnérables à la mauvaise qualité de l’air. On sait que cette pathologie touche davantage de femmes. Mais pourquoi ? Une récente étude vient de montrer le rôle des hormones et des produits chimiques, dans la maladie.

La Guadeloupe est placée en alerte rouge pour pollution de l’air.
Gare aux conséquences pour les personnes vulnérables ou sensibles, parmi lesquelles les asthmatiques, une maladie qui touche davantage les femmes. Cette prévalence est expliquée par une étude.

Une fois de plus et depuis le début de semaine, l’archipel guadeloupéen fait face à un épisode de pollution atmosphérique. « Le passage de masses d’air chargé en poussières désertiques sur notre territoire entraîne une augmentation des niveaux en particules fines PM10 dans l’atmosphère » explique Gwad’Air, l’association de surveillance de la qualité de l’air, qui prévoit, ces mercredi 08 mai et jeudi 09 mai 2024, « le dépassement du seuil d’information et de recommandation de 80 microgrammes par mètre cube sur 24 heures relatif aux particules fines PM10″. La valeur atteinte à la station de Basse-Terre est de 84,7 μg/m3.
Face à ces prévisions, conformément à l’arrêté préfectoral du 03/02/2020, la procédure d’alerte niveau rouge est déclenchée pour aujourd’hui et demain.


Procédure d’alerte niveau rouge déclenchée pour les 8 et 9 mai 2024.


Dans ce contexte, les personnes vulnérables ou sensibles doivent éviter au maximum de s’exposer à cette brume et sont appelées un professionnel de santé en cas de symptôme.

Les recommandations sanitaires sont à retrouver > en cliquant ici.
Les bons gestes pour réduire la pollution sont > à consulter là.

Les asthmatiques sont particulièrement impactés par les pollutions environnementales. Or, pour rappel, c’était hier (7 mai) la Journée mondiale de l’asthme.
Près de 10% de la population guadeloupéenne souffre de cette pathologie, qui touche plus particulièrement les femmes (60%).

L’hôpital Bichat et le réseau national de recherche clinique Crisalis viennent de publier une étude, qui pourrait donner les clés pour comprendre cette prévalence féminine de la maladie.
Ils évoquent d’abord le rôle des hormones sexuelles. Plusieurs éléments laissent penser que leur influence est très importante. En effet, un premier pic d’apparition de l’asthme est observé chez la femme à la puberté, probablement lié aux modifications hormonales, mais aussi favorisé par la réduction de l’activité physique ou l’utilisation de produits cosmétiques. Un second pic est visible après la ménopause. Le recours à des traitements hormonaux substitutifs pourrait aggraver les symptômes, tout comme la prise de poids durant cette période.
Au-delà, des épisodes asthmatiforme plus violents sont également observés, avant les règles ou pendant les grossesses.
Ensuite, le rôle de l’exposition aux produits d’entretien ménagers pourrait également expliquer la prévalence de la maladie chez la femme. Nombre de patientes travaillent dans les secteurs des soins, de l’entretien et du ménage, de la coiffure et sont, donc, régulièrement exposées à des produits chimiques.
Des constats qui prouvent l’importance du contrôle de l’environnement domestique et/ou professionnel et de la prévention auprès des jeunes filles, pour mieux maîtriser la pathologie.


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