Laurent Wauquiez déplore une «diplomatie de la soumission»

Laurent Wauquiez ne se félicite pas de la reprise des relations entre Paris et Alger. Tout du moins, pas dans ces conditions. Alors que les présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune ont annoncé lundi, à l’issue d’un entretien téléphonique, renouer le dialogue après huit mois de crise diplomatique inédite, le chef des députés LR déplore que la France sorte perdante du bras-de-fer qu’elle prétendait mener. «L’exécutif a accepté de capituler», a tancé Laurent Wauquiez, invité de la matinale de TF1 ce mercredi.

Au cours de ces huit mois de crise diplomatique inédite entre les deux pays, «l’Algérie nous a humiliés», estime le candidat à la présidence du parti Les Républicains. «On nous a dit : il y a soixante Algériens considérés comme dangereux sur notre territoire», rappelle le député LR, en référence à cette liste d’individus à expulser en priorité, envoyée à Alger mi-mars comme un ultimatum. Si l’Algérie ne les acceptait pas, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’était engagé à mettre en œuvre une «riposte graduée» qui pourrait aller «jusqu’à la remise en cause de l’ensemble de nos accords». Laurent Wauquiez de s’interroger sur les conditions de la reprise de relations : «Y a-t-il comme condition que l’Algérie reprenne tous ses OQTF, et surtout les plus dangereux ?», questionne le député.

«La France s’habitue à une diplomatie de la soumission», tance encore Laurent Wauquiez, refusant de parler de «diplomatie» dans cette situation où «la France se couche». Pour lui, l’unique langage pour obtenir des concessions d’Alger doit être «le rapport de force». En refusant de «reprendre les terroristes dangereux», Alger s’inscrit dans «un rapport de force», «et l’exécutif a accepté de capituler».