Le barreau de Guadeloupe condamne l’agression d’un avocat

C’est avec émoi que l’ordre des avocats et le barreau de Guadeloupe a appris la nouvelle ce matin. Un de leurs confrères pourtant avec sa robe et qui s’apprêtait à rejoindre une audience devant les Prud’hommes, a été attaqué par un individu muni d’une paire de ciseaux et d’un tournevis. L’auxiliaire de Justice qui pourtant défend les justiciables depuis des années, a été blessé au bras et au dos. Il a tout de même réussi à maîtriser son agresseur avant l’intervention des secours. 

L’avocat porte plainte

Selon les premiers éléments, un litige sur la route aurait eu lieu avant. L’avocat en voiture, excédé par la lenteur d’un scooter aurait fait des appels de phares car il était semble t-il attendu pour plaider. Selon les premières déclarations du suspect, l’avocat aurait tenté de le faire chuter en le dépassant. Pour l’heure, personne ne sait ce qu’il s’est réellement passé avant. Des auditions sont en cours. 

Même s’il y a eu un problème lié à la circulation avant, rien n’excuse le geste. D’autant plus que le scootériste aurait suivi l’automobiliste jusqu’à Pointe-à-Pitre pour en découdre. La Procureure de la République avertie a demandé des investigations afin d’en savoir plus sur cette agression. L’avocat victime a déposé plainte.

Le Barreau de Guadeloupe choqué  

Madame le bâtonnier, Marie-Michelle Hildebert a fait part de son émotion, invitée du Caraïbes 13h ce jour :

Je l’ai appelé. Alors je ne l’ai pas eu tout de suite au téléphone, vous pensez bien, puisqu’il recevait les soins des pompiers. Parce qu’il a été traumatisé par cette agression qui était brutale, violente, inattendue et pour un simple geste entre usagers de la route. Selon ce qui m’a été indiqué, c’était des appels de phares qu’il avait fait à cet individu qui circulait à scooter. Il l’a pourchassée jusqu’à ce qu’il vienne à sa rencontre. Quand il a garé sa voiture près du tribunal et il l’a violemment agressé avec un tournevis et également une paire de ciseaux. Des premiers soins lui ont été prodigués par les pompiers et ensuite il a pu déposer sa plainte et j’attends qu’il me rappelle quand tout sera terminé. Quand on est face à des personnes, des individus qui perdent complètement la tête et qui sont dans la démesure, je ne suis même pas sûr que ce soit un élément qui permette de pouvoir effectivement empêcher et prévenir ce type de situation. Mais il est vrai qu’il y a devant devant les juridictions, des services de sécurité qui sont positionnés, on n’a pas effectivement les services de police. En général, quand il y a des audiences pénales, il y a des policiers ou des gendarmes. Peut être que la situation aurait été toute autre. Mais cela étant, c’est une c’est un incident qui n’est pas fréquent mais qui a été suffisamment grave pour créer une grande émotion au sein de notre Barreau aujourd’hui.