Publié le 16 mars 2025
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Depuis plusieurs mois, le nord du Bénin est la cible de nombreuses attaques jihadistes. Les groupes armés qui sévissent au Burkina Faso et au Niger, traversent de plus en plus régulièrement les frontières pour mener des attaques. Les affrontements, de plus en plus fréquents et violents, font craindre une volonté, de la part des groupes terroristes, d’accentuer la pression sur les pays côtiers du golfe de Guinée.
Invité de « La Semaine de JA » sur RFI, François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique, est revenu sur les principales déclarations du chef de l’État béninois dans l’entretien exclusif que Patrice Talon lui a accordé. « Affaire Boko », situation politique, sociale et économique au Bénin… Les sujets abordés ont été nombreux. Et la question de la crise sécuritaire a été, elle aussi, centrale.
« Sanctuaires » des terroristes
Pour Patrice Talon, la recrudescence des attaques jihadistes dans le nord du pays est intimement liée aux mauvaises relations qu’il entretient avec les présidents de la transition du Burkina Faso et du Niger. « Son armée, dit-il, est confrontée à des groupes terroristes qui évoluent en toute liberté dans des sanctuaires désertés par les forces de défense et de sécurité du Burkina et du Niger », souligne François Soudan.
Le chef de l’État béninois regrette aussi l’absence de coopération sécuritaire entre son pays et ses deux voisins membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). « Et il en profite pour tordre le cou à la rumeur de réseaux sociaux, accréditée, et même propagée, par les présidents Abdourahamane Tiani et Ibrahim Traoré eux-mêmes, selon lesquels le Bénin abriterait des bases d’entraînement de groupes armés destinés à déstabiliser ses voisins », relève François Soudan.
Affirmant qu’« il n’y a rien de tel sur le sol béninois », Patrice Talon insiste : ni Abdourahamane Tiani ni Ibrahim Traoré, qui ont tous deux assuré qu’il existe des bases arrière terroristes sur le territoire béninois, ne lui en ont fourni la preuve.
La Semaine de JA est à retrouver chaque samedi sur les ondes de RFI, et en intégralité sur le site de Jeune Afrique.
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