De nombreux Afro-descendants du monde entier pourraient bientôt acquérir la nationalité béninoise. Le gouvernement a présenté mercredi 8 mai en Conseil de ministres un projet de loi qui en définit les conditions d’obtention. Ces personnes ne pourraient ni voter, ni travailler dans la fonction publique, mais il s’agit d’une reconnaissance à des éventuels descendants de Béninois victimes de la traite négrière jusqu’au XIXe siècle. Car le Bénin a été l’un des pays qui ont le plus subi ce crime.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Validé mercredi 8 mai en Conseil des ministres, le projet sera transmis à l’Assemblée nationale. On ignore encore tous ses détails. Il est difficile de ne pas faire un lien entre ce sujet et la traite négrière. Dans sa justification, le gouvernement affirme qu’elle a « laissé des blessures profondes sur l’Afrique et les descendants des personnes déportées ».
Le Bénin est cité comme un pays qui a subi pendant des siècles la traite négrière. La ville de Ouidah, sur la côte, était un port d’embarquement des esclaves. Le président béninois Patrice Talon développe un tourisme mémoriel sur ce passé, et ce depuis son arrivée au pouvoir.
Ces personnes pourraient se trouver, entre autres, en Haïti, au Brésil, dans les Caraïbes ou encore aux États-Unis.
Reconnaissance définitive soumise à un séjour dans le pays
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