Les descendants d’Africains déportés en Amérique et aux Antilles qui le souhaitent, pourraient bientôt avoir la nationalité béninoise. Mais il faudra documenter et prouver cette ascendance. L’accord de principe a été adopté au Conseil des ministres du mercredi 8 mai, et un projet de loi a été déposé à l’Assemblée nationale dans ce sens, afin de définir les modalités de l’octroi de la nationalité

Mais selon le projet de loi, un afro-descendant est « toute personne qui, d’après sa généalogie, a un ascendant africain subsaharien déporté hors du continent africain dans le cadre de la traite des Noirs.» La preuve de l’afro-descendance est fournie par le requérant au moyen de toute documentation d’état civil ou officiel, de témoignages constatés par acte authentique, d’un test ADN réalisé par une structure agréée au Bénin ou par tout autre moyen technique ou scientifique.»

Si cette loi est adoptée, le Bénin rejoindrait les pays tels que le Ghana qui œuvre pour un retour à la source des afro-descendants. Plus de 400 ans après que leurs ancêtres partis de force du continent comme esclaves, plusieurs Afro-américains retournent s’installer en Afrique de l’Ouest notamment. Au moins 1.500 d’entre eux se sont installés au Ghana depuis 2019, à la suite d’une campagne menée par le gouvernement ghanéen, selon les estimations d’Accra.