Le Bénin va adopter une loi pour accorder sa nationalité aux Afro-descendants

Le Bénin est une terre d’avenir pour les Afro-descendants. Un projet de loi du Gouvernement prévoit de reconnaître la nationalité béninoise à ces personnes justifiant d’une origine africaine, particulièrement liée à la traite négrière. 

Le projet de loi a été validé en Conseil des ministres ce 8 mai 2024 par le gouvernement de Patrice Talon pour accorder la possibilité aux Afro-descendants de se connecter à leurs terres d’origine d’où ont été déportés leurs aïeux, dans le cadre de l’ignoble traite négrière.  Le gouvernement béninois est convaincu que “la plupart des Afro-descendants souhaitent retrouver un lien avec leurs royaumes de départ ou à défaut avec les Républiques qui se sont substituées à eux”. Or, “il est difficile, malgré les archives mémorielles, d’obtenir des précisions sur l’identification des victimes de cette traite, leurs destinations et leur sort ultérieur en raison de la nature fragmentaire de ces archives et de la trajectoire variée des déportés”.

Comment prouver l’afro-descendance ? 

Il postule qu’est Afro-descendant, “toute personne qui, d’après sa généalogie, a un ascendant africain subsaharien déporté hors du continent africain dans le cadre de la traite des Noirs.” Par ailleurs, “la preuve de l’afro-descendance est fournie par le demandeur au moyen de toute documentation d’état civil ou officielle, de tous témoignages constatés par acte authentique, d’un test ADN réalisé par une structure agréée au Bénin ou par tout autre moyen technique ou scientifique”.

Si la loi est adoptée par l’Assemblée nationale, les personnes qui répondent aux critères définis pourront accéder à la nationalité béninoise. Il s’agirait d’une acquisition par “reconnaissance” qui confère tous les droits et obligations sauf les droits politiques et l’accès à la fonction publique béninoise.  

En plus de sa décision de supprimer le visa d’entrée au Bénin aux ressortissants africains en vigueur depuis 2016, le Bénin, par sa nouvelle mesure, conforte sa politique panafricaniste au moment où l’Union africaine a reconnu la Diaspora comme la sixième région du continent africain. 

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