Le bras de fer juridique entre UNI et son ancien PDG se poursuit

À l’origine d’une poursuite devant les tribunaux qui vise UNI coopération financière, son ancien président et chef de la direction nie les propos véhiculés par l’institution financière acadienne voulant que l’ancien haut dirigeant ait manqué de transparence envers son conseil d’administration et ait instauré un climat d’intimidation, hostile et fermé dans son lieu de travail.

Par le biais de son avocat, Me Joël Michaud, Robert Moreau a déposé à la mi-avril en Cour du Banc du Roi un document d’une douzaine de pages qui se veut une réplique à l’exposé de la défense déposé devant les tribunaux plus tôt ce mois-ci.

Dans cet exposé, l’entreprise soutenait entre autres que les inconduites de son ancien PDG et son manque de bonne foi et de compétence formaient des motifs valables de congédiement.

Le départ de Robert Moreau d’UNI coopération financière remonte au 15 août 2023.

En pleine journée de célébrations en Acadie, l’institution avait mis un terme au contrat de travail avec son PDG après une difficile période de transition des services bancaires.

Robert Moreau avait par la suite décidé de contester son renvoi devant les tribunaux, estimant qu’il n’y avait aucun motif raisonnable pouvant justifier son congédiement.

Le demandeur (M. Moreau) estime avoir servi de bouc émissaire par UNI qui aurait selon lui détruit sa réputation.

«Le demandeur nie l’ensemble des allégations retrouvées dans l’exposé de la défense», peut-on lire dans le document déposé dans la circonscription judiciaire de Bathurst.

«Le demandeur nie catégoriquement qu’il était seul à faire des comptes-rendus au CA et que ses comptes-rendus n’étaient pas complets ou transparents», poursuit la partie demanderesse dans le document.

Dans sa réplique à l’endroit de l’institution financière, Robert Moreau affirme qu’il a été abandonné par plusieurs membres du CA, dont son président Pierre-Marcel Desjardins.

Il nie également avoir privé ce même CA d’informations-clés et d’avoir instauré un environnement de travail hostile et fermé pendant la création ou l’éventuelle mise en œuvre de la nouvelle application.

Dans sa contre-offensive à l’endroit de son ancien employeur, Robert Moreau réfute les allégations d’UNI voulant qu’il supprimait, abaissait, minimisait et ignorait les critiques constructives, conseils et recommandations venant d’employés d’UNI et des partenaires externes durant cette période transitoire.

Enfin, l’ancien PDG de la coopérative financière acadienne réfute en bloc avoir caché l’ampleur de la crise qui a secoué UNI en 2023 ou d’avoir refusé de s’excuser en raison des ratés observés durant la période de transition qui a entre autres mené à un divorce à l’amiable avec son partenaire québécois Desjardins et à un nouveau portail sur le web.

Dans le document judiciaire consulté par l’Acadie Nouvelle, Robert Moreau admet toutefois avoir haussé le ton dans certaines rencontres de manière ponctuelle et d’avoir exprimé de la frustration durant la crise qui a suivi le lancement.

«Le demandeur réitère qu’il a toujours agi honnêtement et conformément à toutes les dispositions de son contrat d’emploi et de toute exigence pertinente d’origine législative. Il a agi de bonne foi, au meilleur de ses capacités et connaissances, et avec le leadership qui lui a valu les excellentes évaluations du CA de la défenderesse pour plusieurs années et les accolades reçues de la communauté d’affaires», conclu le document signé à Fredericton par Me Joël Michaud.

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