La concrétisation de l’AES s’annonce imminente. Le texte fondateur de la confédération sera soumis à l’adoption des chefs d’État des trois pays lors d’un prochain sommet. Cette nouvelle alliance vise à mutualiser les efforts en matière de sécurité et de développement face aux défis communs auxquels sont confrontés ces pays sahéliens, notamment la lutte contre les groupes djihadistes et l’ensauvagement de la criminalité.
Plusieurs facteurs expliquent la naissance de l’AES. La prise du pouvoir par les militaires au Burkina Faso, au Mali et au Niger au cours des deux dernières années a conduit à un rapprochement entre ces régimes. Face aux critiques et aux sanctions de la CEDEAO, ces pays ont cherché à se regrouper pour renforcer leur souveraineté et leur coopération. L’accentuation de l’insécurité dans la région et les défis liés au développement ont également contribué à l’émergence de l’AES.
La formation de l’AES soulève des interrogations et des incertitudes. L’avenir de cette confédération dépendra de la capacité des États membres à surmonter les obstacles potentiels, notamment les disparités politiques et économiques entre les pays, les questions de leadership et la gestion des ressources communes. La viabilité de l’AES dépendra également de son inclusion et de sa capacité à répondre aux aspirations des populations des trois pays.
Néanmoins, l’AES représente une nouvelle donne géopolitique majeure dans la région du Sahel. Son évolution et son impact sur la sécurité et le développement de la région feront l’objet d’une attention particulière dans les mois et les années à venir.
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