Le capitaine Ibrahim Traoré s’est adressé, jeudi 11 juillet 2024 aux forces vives de la nation, accusant certains pays voisins de chercher à perturber la stabilité du Burkina Faso. Le dirigeant burkinabé a affirmé détenir des “preuves” démontrant l’existence d’un centre d’opérations en Côte d’Ivoire, destiné à déstabiliser le Burkina Faso. Le président de la transition burkinabé , a accusé les gouvernements ivoirien et béninois de manigancer contre son pays, alimentant ainsi les tensions diplomatiques en Afrique de l’Ouest.
Accusations de déstabilisation : Le Capitaine Traoré pointe du doigt les voisins du Burkina Faso
Lors de son discours, qui a duré plus de quatre-vingt-dix minutes, le chef de l’État du Burkina Faso a présenté les principaux axes de sa vision politique pour le prochain quinquennat. Il a exprimé des critiques envers les forces qu’il considère comme impérialistes, les accusant de vouloir abuser et déstabiliser le Burkina Faso, et a ciblé spécifiquement certains États voisins de l’Afrique de l’Ouest.
Le capitaine Traoré a affirmé que le problème ne résidait pas avec le peuple de Côte d’Ivoire, mais avec ses dirigeants, en les accusant d’orchestrer des plans de déstabilisation depuis Abidjan. Il s’est engagé à apporter des preuves concrètes pour étayer ses dires.
En outre, le capitaine Traoré, qui se positionne comme un ardent défenseur de l’autonomie nationale et un adversaire de l’influence française, a reproché à la Côte d’Ivoire de maintenir des liens étroits avec la France. Il a aussi pointé du doigt le Bénin pour avoir permis l’installation de bases françaises sur son territoire nord, qu’il qualifie de plateformes pour des opérations terroristes ciblant le Burkina Faso. Ces accusations, déjà formulées auparavant par le premier ministre du Niger, ont été réfutées par les gouvernements de Paris et de Cotonou.
Alliance des États du Sahel : Retrait de la CEDEAO par le Burkina Faso, le Niger et le Mali
Par ailleurs, Le Burkina Faso, en association avec le Niger et le Mali, a formé une confédération dénommée Alliance des États du Sahel (AES). Ces nations ont pris la décision de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au mois de janvier.
En plus , Le capitaine Traoré a abordé plusieurs thèmes lors de cette rencontre qui s’est déroulée avec succès au Palais des sports de Ouagadougou, notamment ceux liés à l’industrie minière. Selon lui, il est maintenant temps de reprendre le contrôle de nos licences d’exploitation minière et de prendre en charge l’extraction de nos ressources, y compris l’or.
En fin, le capitaine Traoré a souligné l’importance de redéfinir la communication concernant le Burkina Faso. Il a exprimé clairement : « Il est possible que vous ne m’appréciez pas, mais il est essentiel d’avoir de l’affection pour la patrie. Nous ne tolérerons pas que des citoyens burkinabés diffusent des messages négatifs sur notre pays.«
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