Les gouvernements canadien et néo-brunswickois investiront chacun un peu plus d’un million de dollars pour mieux accompagner la population étudiante francophone internationale du Collège communautaire du N.-B.
Les étudiants internationaux constituent 48% de l’effectif étudiant du CCNB. Distribués sur les cinq campus de l’institution, soit à Dieppe, Bathurst, Campbellton, Edmundston et Shippagan, ces nouveaux arrivants sont l’une des priorités de l’institution. Comme l’explique le président-directeur général du CCNB, Dr Pierre Zundel, le financement ne sera pas utilisé pour augmenter le nombre d’étudiants internationaux, mais plutôt pour mettre en place plus d’outils nécessaires à leur réussite.
«Comme on le fait pour nos étudiants canadiens, il faut enrober les étudiants internationaux de services conçus pour leurs besoins particuliers pour leur permettre d’atteindre leur 100% dans notre institution», confie-t-il.
«Cette année, on vise à accueillir près de 730 étudiants de première année, le même nombre que l’an dernier. Avec le marché du logement et les autres services, on juge qu’il s’agit de notre capacité d’accueil pour le moment», soutient le Dr Zundel qui explique que le processus d’admission a lui aussi changé, ce qui pourrait faire en sorte que le nombre d’étudiants acceptés ne pourrait pas refléter le nombre réel d’étudiants qui franchiront les portes du collège en septembre .
Le financement sera distribué parmi les campus, mais pour l’instant selon la directrice à la réussite étudiante du collège, Stéphanie Léger, cette répartition ne serait pas encore déterminée.
Bathurst et Dieppe accueillent les plus grandes proportions d’étudiants internationaux dans leurs campus.
L’importance du bilinguisme national
Le CCNB est le seul établissement d’enseignement collégial en français dans la province.
Ginette Petitpas Taylor, ministre des Anciens Combattants et ministre associée de la Défense nationale, a affirmé lors de la conférence de presse que la réparation du poids démographique des francophones à l’extérieur du Québec est une priorité absolue pour le gouvernement depuis des années.
«Le gouvernement fédéral veut s’assurer de bien accueillir ces étudiants francophones même avant qu’ils arrivent au Canada et une fois qu’ils arrivent de pouvoir satisfaire leurs attentes» exprime la ministre Petitpas Taylor qui a aussi été ministre des Langues officielles par le passé.
L’an dernier, le budget des langues officielles a doublé au fédéral pour atteindre un montant de 4,1 milliards $.
«On veut s’assurer de développer des programmes pour attirer non seulement des étudiants et de nouveaux arrivants au Québec, mais à l’extérieur pour adresser la perte du poids démographique des francophones» exprime la ministre.
«Le Nouveau-Brunswick abrite une communauté francophone diversifiée. Nous sommes engagés à renforcer et à promouvoir la langue française, notamment par l’éducation et le perfectionnement professionnel.»
400 000 personnes travaillent au Nouveau-Brunswick
Annoncée lors de la conférence de presse par Greg Turner, ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail du Nouveau-Brunswick, la province a atteint, en juin, le plus grand nombre de personnes qui travaillent. S’élevant à 400 000 individus, ce jalon est redevable en partie aux étudiants internationaux qui décident de rester et travailler dans la province après leurs études comme l’explique M. Turner.
«Pour maintenir le bilinguisme du Nouveau-Brunswick et répondre aux exigences du marché du travail de la province, il est essentiel d’attirer des étudiants francophones d’autres régions du monde et de les inciter à rester», exprime-t-il en soulignant l’implication de ceux-ci dans le domaine des métiers et des soins de santé.
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