Le Centre d’innovation en technologies propres de Polytechnique Montréal ouvre bientôt

Ce texte fait partie du cahier spécial Génie québécois


Le nouveau Centre d’innovation en technologies propres (CITP) de Polytechnique Montréal qui ouvrira ses portes prochainement vise à soutenir la maturation de projets inédits en matière de décarbonation industrielle.

« Polytechnique Montréal travaille depuis quelques années à consolider l’écosystème montréalais de l’innovation en technologies propres », résume Alexandru Iordan, directeur exécutif du futur Centre d’innovation en technologies propres (CITP).

Situé dans l’est de Montréal, le CITP se penchera sur les défis de mise à l’échelle de ces innovations afin de les amener le plus près possible de la phase de commercialisation. « On va prendre des technologies qui ont été validées en laboratoire, à Polytechnique, mais aussi ailleurs », explique M. Iordan. Et ce, dans une démarche de collaboration multidisciplinaire de plusieurs corps de métiers et ordres professionnels. « On va pousser les projets assez loin pour qu’un client, un partenaire d’affaires potentiel, se sente à l’aise de tester la technologie chez lui », dit le directeur exécutif.

Les nouvelles approches expérimentées seront pensées en complémentarité avec celles qui existent déjà dans l’écosystème des technologies propres, précise M. Iordan. « On est orientés vers le recyclage, que ce soit celui de métaux ou celui des batteries de voitures, dans la filière plastique ou dans d’autres domaines, illustre-t-il. On veut s’attaquer à la moelle épinière de l’économie, là où on a le plus d’émissions de gaz à effet de serre dans des industries lourdes. »

Le nouvel établissement a également pour mission d’accompagner des projets de technologies dans une optique d’économie circulaire. « Ce seraient par exemple des techniques qui utilisent des déchets, comme ceux des mines, pour les revaloriser et en extraire davantage de métaux critiques et stratégiques », donne en exemple M. Iordan.

« Ça peut être aussi des innovations qui ont pour but de rendre des procédés plus efficaces en consommant moins d’énergie ou en les électrifiant pour produire moins de GES », complète le directeur exécutif.

Enlever les freins à l’innovation

Actuellement, les innovations en matière de technologies vertes font face à de nombreux obstacles de développement, indique M. Iordan. « Le principal frein est que ça implique la mise en place d’équipements, donc des investissements assez importants. Pour y arriver, on doit passer par des étapes intermédiaires, comme des mini-usines ou des mini-procédés. Tout cela engendre des coûts assez élevés et nécessite un certain savoir-faire pour la manipulation et les opérations. »

« Lorsqu’on sort du laboratoire et qu’on commence à s’approcher de la phase pilote pour une telle innovation, les coûts et les exigences en main-d’œuvre à des fins d’expérimentation deviennent très grands, ajoute Alexandru Iordan. C’est pourquoi ces acteurs technologiques ont besoin d’espaces, d’équipements et de savoir-faire, afin de pouvoir tester leurs concepts », souligne-t-il.

Dans la métropole, l’offre de soutien actuelle pour ces initiatives reste « assez limitée », constate M. Iordan. « Certains centres existent, mais ils ne couvrent pas l’ensemble des besoins et des innovations qui pourraient être faites ici, à Montréal », dit-il.

Le futur CITP de Polytechnique Montréal vise ainsi à compléter cette offre de services et à stimuler la collaboration entre les universités, les organisations publiques et les entreprises privées travaillant à l’avancement de ces innovations. « Ça permet de donner une porte d’entrée à haute valeur ajoutée et relativement unique à quelqu’un qui développe de la technologie propre à Montréal », dit M. Iordan.

Une ouverture prochaine

L’est de Montréal reste stratégique pour le développement de ces technologies. « Pour avancer, il faut se rapprocher physiquement des milieux industriels. Et à Montréal, ça signifie aller dans l’Est », résume M. Iordan.

En plus de cette proximité avec le secteur qu’il dessert, le centre situé dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve permet également de tisser plus facilement des liens avec des partenaires, ajoute le directeur exécutif. « Dans le même bâtiment, il y a aussi le CCTT du collège de Maisonneuve », illustre-t-il.

Le nouveau CITP sera aménagé cette année et prévoit d’ouvrir ses portes à la fin de 2025 ou au début de l’année prochaine. « Si tout va bien, même si tous les équipements ne seront peut-être pas encore là, on pourra déjà commencer à y accueillir les premiers projets », entrevoit M. Iordan.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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