le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis convoqué

Ibrahim Traoré, président de la Transition du Faso

Le ministère burkinabè des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou. Le diplomate s’est vu remettre une note verbale relative à la position du Burkina Faso sur une déclaration conjointe des États-Unis et du Royaume-Uni sur le rapport d’Human Rights Watch (HRW) accusant l’armée burkinabè du massacre de plus de 200 civils.

Au Burkina Faso, une récente déclaration conjointe américaine et britannique au sujet du rapport de HRW accusant l’armée du Burkina Faso du massacre de plus de 200 civils n’est pas bien perçue. Ouagadougou a réagi à travers le ministère des Affaires étrangères en convoquant, jeudi soir, le chargé d’affaires de l’ambassade américaine, Eric Whitaker, a indiqué le site de l’Agence d’information du Burkina. Le diplomate a reçu de la partie burkinabè une note verbale dans laquelle Ouagadougou fustige la déclaration commune des États-Unis et du Royaume-Uni consécutivement au rapport de HRW.

D’ailleurs, une note de même nature a été transmise au Haut-commissariat du Royaume-Uni au Burkina Faso avec résidence à Accra, au Ghana. À travers ces notes, le Burkina Faso a tenu à manifester son indignation et son étonnement face aux déclarations communes des États-Unis et du Royaume-Uni, des pays « habituellement attachés à la rigueur scientifique », mais qui ici, « réagissent sur la base d’un rapport aux conclusions hâtives ».

Vives réactions des autorités du Burkina depuis la publication du rapport

Depuis la publication, le 25 avril 2024, du rapport de HRW dénonçant l’exécution sommaire d’au moins 223 civils, dont 56 enfants, dans les villages de Nondin et de Soro, la réaction des autorités du Burkina Faso a été vive et très critique. Elles ont toujours dénoncé « un pamphlet en manque de crédibilité tant au niveau de la méthodologie de l’enquête que des données utilisées pour aboutir à ces conclusions ». Dans ce sens, des mesures de suspension ont été prises contre des médias internationaux qui ont relayé l’information. C’est le cas de la BBC et de Voice of America (VOA) suspendues pour deux semaines par le Conseil supérieur de la communication (CSC).

C’est également le cas de TV5 Monde et d’autres sites d’informations suspendues pour les mêmes raisons. Selon les autorités burkinabè, des enquêtes sont en cours pour apporter la lumière sur ces « allégations de violations et d’abus de droits humains ». Pour l’instant, le Burkina Faso continue de réaffirmer « le professionnalisme de ses forces combattantes et dit attendre de la communauté internationale, un soutien franc et sincère ».

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