Le Collège Oulton à Moncton au Nouveau-Brunswick offrira un nouveau programme accéléré de baccalauréat en sciences infirmières, d’une durée de trois ans, dès septembre.
Il s’agirait du premier baccalauréat complet à être offert par un collège privé au Nouveau-Brunswick.
L’institution croit qu’une formation plus rapide permettra de répondre à la pénurie de personnel en soins infirmiers.
Selon le président du collège, ce nouveau parcours académique permettra aux étudiants d’entrer plus rapidement sur le marché du travail, si l’on compare avec une formation traditionnelle de quatre ans en soins infirmiers.
Notre nouveau programme BScN témoigne de notre engagement à préparer la prochaine génération de leaders en soins infirmiers
, soutient Darcie Reidpath dans un communiqué de presse.
Le ministre de la Santé, Bruce Fitch y voit aussi une bonne nouvelle. En multipliant les possibilités de formation au Nouveau-Brunswick, nous nous assurons que notre province aura accès à des travailleurs de la santé qualifiés pour les décennies à venir
, dit le ministre.
Le ministre de la Santé du Nouveau-Brunswick, Bruce Fitch se félicite de l’ouverture du nouveau programme accéléré offert au collège Oulton à partir de la rentrée prochaine. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Roger Cosman
Cette nouvelle formation offrira plus de 1700 heures d’expérience pratique, soit autant que les baccalauréats offerts dans les universités en quatre ans. Les étudiants devront passer l’examen NCLEX-RN pour obtenir leur permis d’exercice dans la province.
En mettant l’accent sur l’excellence clinique et l’exposition pratique, notre programme BScN garantit que les étudiants obtiennent leur diplôme en tant que professionnels infirmiers hautement compétents, compatissants et confiants, prêts à avoir un impact significatif
, affirme Sherri Rudolph, directrice des soins infirmiers au Collège Oulton.
De la compétition pour les autres établissements?
Suzanne Harrison, directrice de l’École de science infirmière à l’Université de Moncton, s’interroge à savoir si l’ouverture de ce nouveau programme est la solution à la pénurie d’infirmières.
Est-ce que les programmes qui étaient déjà en place auraient pu combler ce besoin-là?
, se questionne Suzanne Harrison. Celle qui est également la présidente désignée de l’association canadienne des écoles de sciences infirmières souligne que l’Université du Nouveau-Brunswick offre déjà un programme accéléré en deux ans.
Elle craint également que l’ouverture du programme vienne saturer encore davantage l’accès aux stages déjà difficile pour les étudiants. On est en train de pêcher pour le même poisson dans le même étang
, croit-elle.
Suzanne Harrison, directrice de l’École de Science infirmière de l’Université de Moncton se demande si ce nouveau programme ne va pas entraîner de la compétition entre les programmes de sciences infirmières.
Photo : Radio-Canada
Elle s’interroge également sur les personnes qui viendront enseigner dans ces programmes. Pour le moment, l’Université de Moncton n’a perdu aucun enseignant, mais croit que cela inquiète du côté du programme de sciences infirmières offert en anglais sur le campus de l’Université du Nouveau-Brunswick à Moncton.
Mais Suzanne Harrison croit qu’en bout de ligne, on offre tout un programme qui répond aux compétences de la province pour développer des infirmières débutantes
.
Avec des informations de Karine Godin
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