- La prise d’Al-Maliha : un coup stratégique au Darfour
- L’assaut du palais présidentiel : une bataille pour le centre de Khartoum
Les affrontements entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) ont atteint de nouveaux niveaux de violence, redessinant la carte du contrôle dans un pays dévasté par la guerre. Au cours des dernières heures, les deux camps ont réalisé des avancées stratégiques : alors que les FSR annonçaient la conquête d’Al-Maliha, dans l’État du Darfour, l’armée soudanaise faisait irruption au Palais républicain de Khartoum, symbole de souveraineté et d’influence.
La prise d’Al-Maliha : un coup stratégique au Darfour
Les Forces de soutien rapide ont proclamé leur contrôle total sur la ville d’Al-Maliha, une enclave clé du nord du Darfour, qui relie cette région à la frontière libyenne. Elles ont également annoncé la prise du principal camp militaire de l’État, portant un coup dur à l’armée soudanaise.
Dans un communiqué, le porte-parole des FSR a déclaré que l’offensive avait permis de saisir un arsenal considérable de véhicules de combat, d’armes et de munitions, ainsi que de perdre plus de 380 soldats ennemis. La conquête d’Al-Maliha renforce non seulement la présence des FAR au Darfour, mais leur donne également un avantage logistique crucial dans le conflit.
L’assaut du palais présidentiel : une bataille pour le centre de Khartoum
Pendant ce temps, dans la capitale soudanaise, l’armée a réalisé une avancée significative en reprenant le Palais de la République, occupé par les FSR depuis les premiers jours de la guerre en avril 2023. Le porte-parole de l’armée a annoncé dans un communiqué sur Facebook que les forces armées avaient également pris le contrôle du marché arabe et d’autres zones stratégiques du centre de Khartoum.
L’opération de reprise du Palais républicain a été précédée par d’intenses combats, qui ont notamment vu la destruction d’un convoi de 30 véhicules des FSR lors de leur tentative de retraite vers le sud. L’armée a également confisqué de grandes quantités d’équipements et d’armes au cours de l’opération.
Miembros del ejército sudanés se filman dentro del palacio presidencial, después de que, según el ejército sudanés, tomaran el control del palacio presidencial en Jartum, Sudán, el 21 de marzo de 2025 – PHOTO/ Redes sociales vía REUTERS
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Le conflit entre le commandant de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, et son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes. La capitale, Khartoum, est devenue le théâtre de combats sanglants qui ont dévasté des quartiers entiers et contraint des milliers de personnes à fuir.
Ces derniers jours, les affrontements se sont intensifiés avec des explosions et des frappes aériennes dans le centre-ville. Lundi, l’armée a mobilisé des bataillons du sud pour tenter de consolider sa progression à Khartoum, repoussant les FSR vers leurs derniers bastions.

Près de deux ans après le début de la guerre, la situation humanitaire est désastreuse : selon les Nations unies, plus de 100 000 personnes risquent de souffrir de la famine. Alors que le conflit s’intensifie, la communauté internationale observe avec inquiétude comment la lutte pour le pouvoir continue de faire des victimes et plonge le pays dans une crise sans fin apparente.
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