Un traffic de minerais de conflit
Les avocats représentant le gouvernement de la République démocratique du Congo ont déclaré hier avoir rassemblé de nouvelles preuves auprès de lanceurs d’alerte, qui confirmeraient leurs premières accusations. Ils demandent donc une nouvelle fois à la firme américaine de répondre à leurs questions sur sa chaîne d’approvisionnement dans le pays, avant de saisir la justice.
Pour rappel, la RDC soupçonne Cupertino d’utiliser des minerais exploités illégalement, qui proviendraient de mines congolaises ne respectant pas les droits de l’homme. Apparemment, ces matières seraient ensuite transportées illégalement hors du pays et notamment vers le Rwanda, où elles seraient blanchies
. Le Rwanda est en effet connu pour être une plaque tournante de l’exploitation illégale de minerais et notamment de l’exploitation de l’étain et du tantale en RDC
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En pratique, la RCD est le premier producteur mondial de cobalt et le premier producteur africain de cuivre. Selon un rapport de l’ONG The Enough Project publié en 2015, les sites de minerais apparaissent souvent contrôlés par des groupes armés qui contraignent, par la violence et la terreur, des civils à y travailler et à transporter ces minerais. Des enfants sont également forcés à travailler dans ces mines
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Contacté par l’AFP, Apple aurait répondu en se référant à son rapport annuel de 2023 sur les minerais du conflit. Celui-ci indiquait n’avoir trouvé aucune base raisonnable pour conclure que l’une des fonderies ou raffineries de 3TG (étain, tungstène, tantale, or) déterminées comme faisant partie de notre chaîne d’approvisionnement au 31 décembre 2023 a directement ou indirectement financé ou bénéficié à des groupes armés en RDC ou dans un pays limitrophe
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