« Le cyclisme est l’un des sports les plus propres », assure Pogacar après son troisième Tour de France – 21/07/2024 à 22:29

par Vincent Daheron

Vainqueur
de son troisième Tour de France après avoir remporté dimanche
sur le contre-la-montre final sa sixième étape lors de cette
111e édition, Tadej Pogacar a estimé que « le cyclisme était l’un
des sports les plus propres » alors que des soupçons de dopage
ont accompagné ses performances pendant trois semaines.

« Il y aura toujours des doutes parce que le cyclisme a été
tellement abîmé dans le passé. Quand quelqu’un gagne, peu
importe le sport, il y a toujours des jaloux et des haineux », a
déclaré le Slovène de 25 ans en conférence de presse, quelques
heures après avoir réussi le premier doublé Giro-Tour de France
depuis l’Italien Marco Pantani en 1998.

« L’AMA (Agence mondiale antidopage) et l’UCI (Union cycliste
internationale) investissent beaucoup d’argent et de temps pour
rendre ce sport propre. Je pense que c’est l’un des sports les
plus propres dans le monde en raison de ce qu’il s’est passé de
nombreuses années plus tôt. Il y a eu tellement d’abus. »

« Ça ne vaut pas la peine de prendre quelque chose qui peut
risquer votre santé, c’est super stupide. Vous roulez jusqu’à
environ 35 ans et ensuite vous avez longtemps à profiter de la
vie. Ce serait vraiment stupide de gâcher ça et de risquer sa
vie pour une stupide course. C’est juste un jeu. La chose la
plus importante est d’être en bonne santé », a-t-il ajouté.

Tadej Pogacar a surtout savouré sa victoire sur le Tour de
France, trois ans après son dernier succès sur les routes de
l’Hexagone. « C’est difficile de décrire ce que je ressens en ce
moment. C’est le sentiment le plus fou pour moi dans le cyclisme
jusqu’ici. »

« Venir sur le Tour face à Remco (Evenepoel), Jonas
(Vingegaard), Primoz (Roglic), les attentes étaient élevées. Ça
a été un grand spectacle et je peux être heureux et fier d’être
sorti vainqueur de cette bataille. C’était un magnifique moment
de cyclisme », a estimé le maillot jaune, qui se projette
désormais vers les Jeux olympiques de Paris 2024.

(Reportage de Vincent Daheron, édité par Blandine Hénault)