La ministre de l’Agriculture a lancé un second dispositif de soutien aux trésoreries, consistant en un prêt de consolidation, le dimanche 23 février 2025 au Salon international de l’agriculture. « Pour aider les producteurs dont les trésoreries ont été dégradées plus structurellement par les successions d’aléas climatiques, des prêts de consolidation garantis par l’État sont lancés […] comme je m’y étais engagée », a déclaré Annie Genevard.
200 000 € sur 12 ans
Une convention a été signée avec les banques partenaires, le Crédit Agricole, le Crédit mutuel CIC, la Banque populaire Caisse d’épargne et la banque publique d’investissement, Bpifrance, qui prendra en charge la garantie du prêt à hauteur de 70 % de son montant.
Le dispositif prévoit la mise en place de prêt de consolidation d’au maximum 200 000 € sur 12 ans pour les agriculteurs en difficulté structurelle. « Il permet de réaménager un certain nombre de dettes […] C’est structurant pour le monde agricole », a déclaré Bertrand Fontaine, directeur garantie chez Bpifrance, lors de la signature de la convention.
« Un gros bol d’oxygène »
Le premier prêt a été accordé par le Crédit Agricole à un viticulteur de l’Aude, Jean-Marc de Crozals, qui témoignait sur le stand du ministère de l’Agriculture. Ce dernier a beaucoup investi dans la production et la commercialisation pour développer son activité et va bénéficier d’un prêt de consolidation qu’il a négocié auprès de sa banque.
« Cela va nous amener un gros bol d’oxygène […] J’ai encore des années un peu compliquées, ensuite mon taux d’endettement va baisser. Ce prêt va me permettre de passer plus facilement ce cap », a-t-il déclaré.
Second soutien à la trésorerie
Ce dispositif de prêts de consolidation garantis par l’État est le second volet des mesures de soutien à la trésorerie promises par la ministre de l’Agriculture au début du mois de novembre dernier.
Le premier volet consiste en la prise en charge par l’État d’une « bonification » sur le taux d’un prêt de trésorerie d’au maximum 50 000 € sur 24 ou 36 mois. Le demandeur doit obtenir dans un premier temps ce prêt de trésorerie auprès de sa banque et ensuite demander la prise en charge d’une partie des intérêts par l’État sur le site de FranceAgriMer.
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