Le fonds de dotation de Paris 2024 pilotera l’excédent de 26,8 M€

Les jours sont comptés pour Paris 2024 qui a tenu, mardi au siège du CNOSF, son avant-dernier conseil d’administration avant sa liquidation en juin. Au menu, la gestion et la distribution des 26,8 M€ d’excédent du comité d’organisation, annoncé en décembre dernier. Au moment de tirer sa révérence, Tony Estanguet, patron du comité, avait en effet annoncé un boni de près de 27 M€ sur un budget total de 4 480,7 M€. Selon les termes du contrat de ville hôte, 20 % de ce surplus sont reversés au CNOSF, 20 % au CIO et les 60 % restants à des projets de développement du sport dans le pays.

L’idée de confier la gestion de ces 60 % à l’Agence nationale du sport, émise par l’ancien ministre des Sports Gil Avérous, avait suscité une réaction épidermique de Patrick Karam, vice-président de la région Île-de-France en charge des Sports, qui avait dénoncé une mainmise de l’État, l’ANS étant considérée comme son bras armé. Les administrateurs ont donc décidé que ce sera le fonds de dotation de Paris 2024, lancé en juin 2019 par le comité et qui disposait d’un budget de 50 M€ pour soutenir des projets sociétaux, qui pilotera la répartition des 16 M€ (60 % des 26,8 M€) en tant que structure juridique distincte de Paris 2024. Sa gouvernance sera assurée par les membres du bureau exécutif du comité, soit les comités olympique et paralympique, la ville de Paris, la métropole du Grand Paris, la région Île-de-France et l’État.

Quant aux projets aidés, trois thèmes ont été retenus. « Le premier axe est la célébration des Jeux de Paris 2024 pour faire vivre leur héritage », explique Michaël Aloisio, directeur général délégué de Paris 2024, qui quittera le comité à la fin de ce mois. Dans cette catégorie figurent par exemple le retour de la vasque, emblème des Jeux, qui sera installée dans le jardin des Tuileries du 21 juin au 14 septembre, ou encore la célébration du 26 juillet 2025, un an après la cérémonie d’ouverture sur le Seine.

« Il est vraiment important que les athlètes, qui ont été au coeur des Jeux, soient concernés par ce boni. Tout le monde n’a pas la chance d’être Léon Marchand ou Teddy Riner »

Directeur général délégué de Paris 2024

Un deuxième coup de pouce sera donné aux projets lancés par Paris 2024, à l’instar du dispositif « Savoir nager », qui a permis à des milliers de jeunes de se familiariser avec l’eau en Seine-Saint-Denis et à Marseille, la journée paralympique, dont la troisième édition est prévue à l’automne ou encore des jobs dating destinés à recruter des talents dans le domaine du sport via des animations sportives en plus des traditionnels entretiens.

Le dernier axe retenu par les administrateurs est celui des athlètes. « Nous n’avons pas encore de projets arrêtés mais il est évident que les principaux acteurs des Jeux doivent être aidés », souligne Michaël Aloisio. Ils sont ainsi nombreux à connaître des lendemains difficiles, surtout dans les sports peu médiatiques, avec des contrats qui ne sont pas renouvelés par leur partenaire. « Il est vraiment important que les athlètes, qui ont été au coeur des Jeux, soient concernés par ce boni. Tout le monde n’a pas la chance d’être Léon Marchand ou Teddy Riner », souligne le directeur général délégué.

L’excédent de Paris 2024 devrait significativement augmenter d’ici la clôture définitive des comptes en juin, résultat du point final apporté aux derniers contrats, de l’ajustement du décalage de trésorerie entre les emprunts et la garantie de l’État et enfin de régler les derniers litiges. Il sera alors temps pour Fabrice Lacroix, directeur administratif et financier de fermer la porte en remettant les clés au liquidateur de Paris 2024.

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