Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a appelé tous les dirigeants politiques du Soudan du Sud à donner la priorité à la paix, à la stabilité et au bien-être des personnes qui ont besoin d’une aide humanitaire, alors que les tensions politiques augmentent dans le pays.
L’instabilité actuelle menace de faire dérailler la réponse humanitaire, rendant encore plus difficile la fourniture de services essentiels à ceux qui en ont besoin, a déclaré l’UNFPA dans un communiqué publié.
Plus des deux tiers de la population dépendent désormais de l’aide humanitaire, tandis que le financement des services essentiels se tarit, a averti l’agence de l’ONU.
Ce communiqué intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes dans le pays après que le premier vice-président sud-soudanais, Riek Machar, a été placé en résidence surveillée et que ses alliés ont été placés en détention.
Le gouvernement a accusé Machar, qui avait signé l’accord de paix de 2018 avec le président Salva Kiir ayant mis fin à une guerre civile de cinq ans, de planifier une rébellion, allégation démentie par les alliés de Machar.
L’escalade des tensions ne fait qu’exacerber une crise humanitaire déjà grave au Soudan du Sud, où les communautés sont confrontées à un accès limité ou inexistant aux services de santé essentiels », a-t-il indiqué.
Avec plus de 9,3 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire, dont 2,4 millions de femmes en âge de procréer, la vie, la santé et la dignité des femmes ainsi que des filles sont en jeu, a affirmé l’UNFPA.
L’agence onusienne a appelé tous les acteurs à faciliter l’accès humanitaire sans entrave, afin de permettre aux partenaires de fournir l’assistance nécessaire.
La communauté internationale doit également intensifier son soutien au Soudan du Sud, en renforçant les efforts humanitaires et en veillant à ce que les ressources atteignent les populations les plus vulnérables, a recommandé l’UNFPA.
APS
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