«Le foot français part de ce dont il a besoin, plutôt que de ce qui serait acceptable pour le consommateur» – Libération

Interview

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Avec 500 millions d’euros annuels pour la Ligue 1, l’accord noué dimanche soir par la Ligue de football professionnelle avec les diffuseurs DAZN et BeIn Sports termine loin des montants espérés. Pour expliquer cette déconvenue, «Libération» interroge Cyril Linette, ancien directeur des sports de Canal + et bon connaisseur des négociations de droits sportifs.

Après plus de dix mois de suspense, les interminables négociations sur les droits TV du foot français ont rendu leur verdict dimanche soir : DAZN et BeIn Sports sont les nouveaux diffuseurs de la Ligue 1, pour un deal de 500 millions d’euros au total. La plateforme britannique qui se veut un «Netflix du sport» empoche huit matches par journée de championnat pour 400 millions d’euros annuels. La chaîne qatarie, elle, a déboursé 100 millions d’euros pour le deuxième meilleur lot, soit la meilleure affiche de la journée ou le deuxième choix une semaine sur deux (en dehors des dix meilleures affiches de l’année).

A la fin, cela reste un accord très éloigné des montants espérés initialement par les clubs français et le patron de la Ligue de football professionnel Vincent Labrune, qui tablaient, comme toujours ces dernières années, sur un hypothétique milliard d’euros annuel. A un mois de la reprise du championnat, le deal semble surtout avoir l’avantage d’un apport d’argent sonnant et trébuchant pour des clubs en mal de liquidités. Ces dernières semaines, la seule alternative pour le foot français semblait ainsi résider dans le lancement d’un hypothétique canal propre, 100 % Ligue 1, distribué directement auprès des opérateurs. Que vaut alors cet accord final ? Nous sommes allés poser la question à Cyril Linette,

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