Le FSR et ses alliés formalisent leur vision d’un gouvernement parallèle au Soudan – 04/03/2025

Les forces de soutien rapide du Soudan (RSF) et les groupes alliés ont signé mardi une constitution de transition qui les rapproche de la mise en place d’un gouvernement parallèle dans le cadre d’une guerre de deux ans avec l’armée qui menace de diviser le pays.

Le groupe paramilitaire RSF a récemment été en retrait dans le conflit, qui a entraîné des déplacements massifs de population, une faim extrême, des meurtres à caractère ethnique et des violences sexuelles.

Alors que les combats font rage, le RSF a lancé mardi sa dernière attaque de drone à longue portée contre des infrastructures électriques, visant la plus grande centrale électrique du Soudan, le barrage de Merowe, selon un communiqué de l’armée, et coupant l’électricité dans des pans entiers du nord du Soudan.

L’armée a revendiqué des avancées dans la région de Sharg el-Nil, alors qu’elle cherchait à encercler les forces de sécurité soudanaises dans la capitale, Khartoum.

La constitution dirigée par le FSR est destinée à remplacer la constitution signée après que l’armée et le FSR ont chassé l’autocrate Omar al-Bashir, au pouvoir depuis longtemps, lors d’un soulèvement en 2019.

En 2021, les deux factions militaires ont organisé un coup d’État, faisant dérailler la transition vers un régime civil, mais en avril 2023, des plans pour une nouvelle transition ont déclenché une guerre entre elles.

Fin février, le FSR et ses alliés ont donné leur accord de principe à la formation d’un gouvernement pour un « nouveau Soudan », dans le but de retirer la légitimité au gouvernement actuel dirigé par l’armée et de faciliter les importations d’armes de pointe.

La nouvelle constitution établit officiellement un gouvernement et trace les contours de ce qu’elle décrit comme un État fédéral et laïque, divisé en huit régions.

Elle prévoit une charte des droits fondamentaux, donnant aux régions le droit à l’autodétermination si certaines conditions, dont la principale est la séparation de la religion et de l’État, ne sont pas remplies.

Il appelle également à la création d’une armée nationale unique, dont les signataires constitueraient le « noyau ». Les élections sont mentionnées comme un résultat de la période de transition, sans qu’aucun calendrier ne soit fixé.

Parmi les signataires figurent le puissant mouvement laïque SPLM-N, qui contrôle de vastes zones dans le Kordofan méridional du Soudan, ainsi que d’autres groupes plus petits.

La RSF et ses alliés ont déclaré que le gouvernement serait formé dans les semaines à venir, mais on ne sait pas qui en fera partie ni d’où il partira.

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