Le général André Fils Obami Itou a pris officiellement ses fonctions de commandant des Forces de Police
Ce jeudi 11 juillet 2024 à Brazzaville, le général André Fils Obami Itou, a officiellement pris ses fonctions de commandant des Forces de Police pour apporter au Congo ce que ce pays est en droit d’attendre : la paix et la sécurité des personnes et des biens. La cérémonie officielle a eu lieu, en présence du ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, Raymond Zéphirin Mboulou. La prise de commandement du nouveau patron de la police a été marquée par le transfert d’autorité avec la remise du drapeau de la police nationale.
« A compter de ce jour, vous reconnaîtrez pour commandant des Forces de police, le général de police de première classe, André Fils Obami Itou. Vous lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera dans l’intérêt du service, l’exécution des règlements, l’observation des lois de la République, conformément à la Constitution », a déclaré le ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, après avoir installé le nouveau commandant des Forces de police, en présence notamment du ministre de la Défense nationale, le général Charles Richard Mondjo.
Ancien enfant de troupe, officier dans l’ordre du mérite congolais, le général André Fils Obami Itou est diplômé de l’Institut de hautes études de défense nationale de Paris.
Il a, par ailleurs, suivi des formations de commando et d’antiterrorisme respectivement au Centre national d’instruction commando Mont-Louis en France et à l’Ecole de police anti-terroriste en Angola.
Le métier des armes a conduit le général André Fils Obami Itou a assumé, entre autres, les fonctions de chef des opérations à la sécurité présidentielle ; directeur de la protection ; directeur des voyages présidentiels.
Par décret présidentiel en date du 3 juillet 2024, le général de première classe André Fils Obami-Itou a été nommé commandant des forces de police, en remplacement du général de deuxième classe Jean-François Ndengué, qui a fait valoir ses droits à la retraite.
Il était jusque-là commandant en second des forces de police nommé par décret n°2020-708 du 8 décembre 2020, alors qu’il avait le grade de colonel de police.
Il fut nommé, à titre normal, au grade de général de police de première classe par décret n°2021-585 du 30 décembre 2021.
Cette nomination marque un tournant pour les forces de sécurité congolaises, particulièrement dans un contexte où la sécurité dans les grandes villes de notre pays, Brazzaville et Pointe-Noire, est un enjeu majeur.
Les quartiers des deux principales villes du Congo sont fréquemment perturbés par des jeunes délinquants, connus localement sous les noms de « bébés noirs ».
Les populations se plaignent et ne savent plus à quel saint se vouer. Le climat d’insécurité qui gangrène Brazzaville et Pointe-Noire est incroyable et n’échappe à aucune couche sociale malgré le gonflement des effectifs enregistrés dans les forces nationales de l’ordre et de la défense.
Les bandits pillent, violent, tuent et, faute d’être sérieusement inquiétés, semblent s’y adonner à cœur joie dans les rues et même dans les établissements scolaires.
Dans certains quartiers, les populations excédées sont parfois obligées de se constituer en « milices d’autodéfense », une pratique qui va pourtant à l’encontre des lois et règlements de la République.
La population attend donc de lui des actions concrètes pour éradiquer ces fléaux et restaurer la confiance en la police nationale.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
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