Le gouvernement Holt promet des consultations publiques sur l’avenir d’Énergie NB

La première ministre souhaite que la population puisse faire entendre son point de vue concernant l’avenir d’Énergie NB lors de consultations publiques.

La semaine dernière, Susan Holt affirmait que tout est sur la table quant à l’avenir du fournisseur d’électricité, y compris une vente partielle ou complète.

La première ministre se dit insatisfaite de la manière dont Énergie NB fonctionne. La dette de la Couronne s’élève à plus de 5 milliards de dollars et les tarifs facturés à ses clients ne cessent d’augmenter.

Les critiques envers Énergie NB se font de plus en plus fortes. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

Susan Holt veut donc considérer les options de vente, de partenariat, de changement au complet de la société. Pour cela, elle veut créer de grandes consultations publiques qui se déplaceraient partout dans la province pour prendre le pouls du public.

C’est essentiel pour que les Néo-Brunswickois et les Néo-Brunswickoises puissent s’exprimer sur ce qu’ils veulent voir d’Énergie NB et sur leurs solutions, leurs idées, leurs craintes, leurs anxiétés, explique la première ministre en français.

Son équipe travaille à l’heure actuelle à mettre ces consultations en œuvre. Leurs détails, comme la forme qu’elles prendront, la durée, la date du démarrage, ne sont pas encore finalisés. Susan Holt explique qu’elle devrait avoir plus d’informations à apporter dans les prochaines semaines.

Elle veut que ces consultations, qui entendront également des experts, soient ouvertes et transparentes.

L’objectif est aussi d’éviter de répéter les erreurs du passé. En 2009, le gouvernement libéral de Shawn Graham avait annoncé la vente d’Énergie NB à Hydro-Québec, ce qui avait pris le public par surprise. La nouvelle avait également entraîné une levée de boucliers de la population et avait coûté les élections au parti.

Mme Holt explique que ces consultations sont l’opposé de ça. Il s’agit d’écouter et de consulter avant de prendre une décision importante sur l’avenir de notre service public.

Toutefois, elle refuse de dire si l’avis des citoyens sera contraignant.

Il faut un vote, disent les oppositions

Du côté de l’opposition, on accueille favorablement l’idée de consulter la population sur un enjeu de cette taille.

Le chef de l’opposition officielle croit qu’il est absolument nécessaire d’avoir un processus dans lequel les Néo-Brunswickois peuvent avoir confiance.

Selon Glen Savoie, il faudrait toutefois que la population puisse voter concernant l’option qui aura émergé ou qui aura été choisie par le gouvernement. Il souhaite en priorité qu’on explique clairement les enjeux au public afin qu’il puisse décider en connaissance de cause.

Glen Savoie répond aux questions des journalistes.

Le chef par intérim du Parti progressiste-conservateur, Glen Savoie, à l’Assemblée législative en décembre 2024

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

De son côté, le chef du Parti vert croit également que c’est une bonne chose que ces consultations aient lieu, mais il pense que plutôt que des consultations publiques, il faudrait créer un comité spécial de l’Assemblée législative.

David Coon explique que cela ressemblerait à des audiences publiques que la population pourrait regarder au moyen d’une diffusion en direct et qui pourraient également voyager dans la province. On aurait la capacité d’inviter beaucoup de personnes. Pour moi, c’est le plus démocratique et le plus ouvert qui existe maintenant, explique le chef des verts.

David Coon lors d'une mêlée de presse à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick.

Le chef du Parti vert, David Coon, le 18 mars 2025

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

Il croit également que ce serait une bonne idée d’organiser un référendum s’il est question d’une vente d’Énergie NB, une solution qu’il ne soutient pas.

Avec des informations d’Alix Villeneuve

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