Le jeune Mathias Goguen sur les traces de La Bolduc

La Bolduc serait probablement fière d’entendre chanter le jeune Mathias Goguen qui insuffle un vent de fraîcheur à son répertoire. Pour son premier simple radiophonique, l’artiste de Dieppe, âgé de 9 ans, a choisi de revisiter à sa manière Les Maringouins; un classique de cette légende du folklore, née le 4 juin 1894 en Gaspésie.

Du haut de ses 9 ans, Mathias Goguen possède déjà une feuille de route bien garnie. Appuyé de ses parents, le chanteur et comédien Christian Kit Goguen et la violoniste Louise Vautour, le jeune Dieppois compte plusieurs expériences artistiques assez impressionnantes. Il fait partie de la distribution des deux saisons de la série télévisée Garde partagée sur les ondes d’Unis TV, a incarné le rôle de Kurt Von Trapp dans la comédie musicale La mélodie du bonheur au Théâtre Capitol, en plus d’avoir fait des apparitions dans Le grand ménage des fêtes. Il a participé à des capsules web éducatives et s’est produit dans plusieurs spectacles, le plus récent étant au Mercredi Show à Dieppe. D’autres projets s’en viennent, dont un de narration sur la chaîne TFO.

Mathias Goguen a découvert La Bolduc chez ses grands-parents Goguen, en écoutant un vieil album hommage à l’artiste. Il n’était alors âgé que de 4 ans.

«C’était une madame qui s’appelait Florence qui chantait les chansons. […] Puis après ça, éventuellement, à chaque fois que j’allais chez mes grands-parents, j’écoutais ce disque tout le temps. C’était rendu que Pépère Goguen me disait peut-être que c’est un tout petit peu assez», raconte-t-il en riant.

Son père Christian Kit Goguen qui l’accompagne dans ses aventures artistiques lui a suggéré d’apprendre les paroles des chansons de La Bolduc. Il a commencé par Ça va venir, découragez-vous pas qu’il a apprise en une journée.

«Puis après ça, c’était rendu que j’écoutais le disque de 5 h du matin à 5 h du soir, je n’arrêtais jamais. Je dînais la face dans le disque […]»

Il a ensuite enregistré des vidéos qu’il a partagées sur les réseaux sociaux, suscitant ainsi beaucoup de commentaires positifs et d’intérêt du public.

«C’est une artiste que j’aime, je trouve que ses chansons, c’est bien, c’est beau», confie le jeune interprète.

Même s’il n’apprécie pas du tout les maringouins, c’est la chanson de La Bolduc qu’il préfère interpréter. C’est une chanson cocasse qui raconte les désagréments de vivre avec ces petites bébittes mangeuses de sang. Il l’interprète avec entrain et bonne humeur. Cette pièce met en lumière aussi son immense talent dans l’art de la turlute.

Son père qui a coréalisé la chanson et qui l’aide dans son parcours artistique confie qu’il n’arrive pas à turluter aussi bien que son fils.

Mathias Goguen adore autant chanter que de jouer au théâtre et à la télévision. L’influence de ses parents est indéniable.

«Si mes parents ne chantaient absolument rien, je n’aurais même pas pu faire un millième de ce que j’ai fait.»

Il espère un jour enregistrer un album complet et il rêve de devenir le meilleur batteur au monde. Il arrive tout juste d’un voyage en France avec ses parents, organisé par le District francophone sud à l’occasion du renouvellement de l’entente avec l’Académie de Normandie. C’était aussi le 80e anniversaire du débarquement de Normandie. Mathias qui a donné des spectacles était le plus jeune de la délégation.

 

Un amour pour la musique

Kit Goguen qui a commencé à jouer de la guitare à l’âge de 4 ans et qui cumule les projets artistiques ambitieux, entend appuyer son fils le mieux possible dans son parcours. À son époque, il n’avait pas accès à autant de ressources.

«J’étais à Saint-Charles et on n’avait pas accès à tout ce qu’il y a aujourd’hui, et mes parents n’étaient pas musiciens. (Mathias) a démontré un intérêt pour la musique à un très jeune âge, ça fait que je me suis dit si ça l’intéresse la musique et qu’il aime ça, tant mieux, et on va l’encadrer, et lui mettre toutes les choses à sa disposition […] pour s’épanouir musicalement», relate Kit Goguen.

«J’aime ça le voir développer un amour pour la musique.»

Pour la production de la chanson Les Maringouins, le jeune interprète est entouré d’une équipe. Christian Kit Goguen (co-réalisation, prise de son et banjo), Mario Robichaud (co-réalisation, prise de son, mixage, piano et clavier), Mario LeBreton (guitare acoustique), Joël Robichaud (accordéon), Danny Bourgeois (mastering) et l’équipe du Grenier musique (label) et Branch Graphic Design (pochette).

En plus d’aspirer à devenir le meilleur batteur au monde, Mathias Goguen rêve d’être astronaute. Selon son père, il aura besoin de vivre au moins 300 ans pour réaliser tous ses rêves. C’est à suivre.

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