Le jour où Bernard Pivot était invité à Monaco… plein de préjugés

L’histoire de Bernard Pivot avec Monaco est courte, mais intense. Hormis ses souvenirs de soirées endiablées dans les établissements nocturnes du coin, peu de choses lient le défunt homme de lettres à la Principauté.

Mais s’il y a bien une personne à Monaco qui se souvient de l’ancien journaliste, écrivain, critique littéraire et animateur, c’est Elisabeth Bréaud, présidente-fondatrice de l’Association Monégasque pour la Connaissance des Arts (AMCA).

« Très Parisien »

Elle se souvient de la venue à Monaco du présentateur d‘Ouvrez les guillemets, d’Apostrophes, et de Bouillon de culture comme si c’était hier. Pour cause, c’est elle qui l’a fait venir au théâtre des Variétés le 29 janvier 2013, pour conter sa pièce autobiographique intitulée Souvenirs d’un gratteur de tête.

« J’avais été le chercher à l’aéroport de Nice en voiture, et pendant le parcours entre Nice et Monaco, il me disait que Monaco était une ville de cocagne. Il avait la vision d’un journaliste goguenard, très Parisien et condescendant par rapport à la Principauté. Il disait qu’on vivait dans un lieu sans problème, sans impôt et où l’on ne travaillait pas. Je lui avais alors dit que c’était faux, qu’on travaillait plus ici qu’ailleurs, et qu’il allait se rendre compte de la vie culturelle extrêmement importante à Monaco. Je lui ai montré le vrai visage de la Principauté », introduit Elisabeth Bréaud.

Est venu ensuite le temps de la représentation au théâtre des Variétés, où l’érudit a laissé place à un homme stressé et intimidé. « Je le trouvais inquiet, il n’était pas certain du résultat qu’allait donner la pièce, il donnait ses premières représentations. Il a raconté ses souvenirs, le public était avide de confidences sur ses relations avec les écrivains, mais il a plutôt parlé de sa carrière de journaliste et comment il était arrivé à convaincre un directeur de journal de l’embaucher. Il avait beaucoup insisté là-dessus avant de narrer quelques anecdotes sur ses grandes rencontres. C’était au final très agréable à écouter. »

À l’issue de la pièce, Elisabeth Bréaud et Bernard Pivot ont partagé un dîner en tête-à-tête… un excellent souvenir pour la présidente-fondatrice de l’AMCA. »Il a été absolument charmant, j‘ai retrouvé le Pivot que tout le monde connaissait. Brillant, très cultivé et passionnant. Au final, il était enchanté de sa venue.« 

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