Le Mali lance un accélérateur pour dynamiser l’écosystème numérique

Cette initiative est issue des « Mali Digital Awards », une compétition digitale annuelle qui récompense les meilleures solutions digitales dans le pays.

Le gouvernement malien a inauguré, le jeudi 20 mars, le « Mali Digital Accélérateur », un programme visant à soutenir le développement de l’écosystème technologique national. Plus concrètement, il fournira aux start-up un accompagnement adapté, des financements stratégiques et un accès privilégié aux marchés.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’ambition des autorités maliennes de bâtir un Mali numérique fort et résilient, en utilisant le numérique comme levier de croissance économique, de modernisation et de prospérité. À travers ce programme, le gouvernement vise à faire émerger des leaders du digital « Made in Mali ».

Selon le ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, le programme permettra de résoudre les principaux défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur. Il s’agit notamment du manque de financement, de l’absence de mentorat et des difficultés d’accès aux infrastructures.

La Société financière internationale (IFC) partage cet avis, soutenant que les accélérateurs peuvent révéler le potentiel des start-up sur les marchés émergents. « Les accélérateurs recherchent des entrepreneurs à fort potentiel de croissance et leur offrent formation, mentorat et mise en réseau, souvent accompagnés d’un capital d’amorçage. Ils aident les entrepreneurs à se développer plus rapidement ou à reconnaître lorsque leurs idées ne sont pas viables, les incitant ainsi à pivoter ou à quitter le marché. Une participation réussie à des programmes d’accélération reconnus constitue également un gage de qualité pour les investisseurs », a déclaré l’institution de Bretton Woods dans un rapport publié en février 2025.

Cependant, l’IFC souligne que, pour être efficaces dans les pays à faible revenu, les accélérateurs doivent avoir des incitations alignées sur les conditions du marché local. Dans ce cadre, l’institution recommande aux accélérateurs des pays les moins développés, avec des marchés financiers émergents, de s’intégrer dans des réseaux d’investissement régionaux. Elle préconise également le renforcement des connexions avec le secteur privé local, tout en nourrissant les réseaux d’investissement providentiel et les fonds de capital-risque pour les pays à revenu intermédiaire inférieur.

« Les accélérateurs peuvent se concentrer sur la spécialisation et l’échelle dans les marchés émergents plus développés, en créant des programmes spécifiques à chaque secteur, en construisant des réseaux transfrontaliers pour l’expansion des marchés et en connectant les start-up locales aux chaînes de valeur mondiales », ajoute l’IFC.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Mali : les autorités veulent créer une agence pour accélérer la numérisation des actes civils

Mali : Livrado facilite l’accès aux restaurants avec son application mobile

Le Mali lance deux plateformes numériques pour les paiements et le foncier


Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.