Le Mali rejoint le Niger et le Burkina dans leur retrait de l’OIF | APAnews

La Confédération des États du Sahel poursuit sa rupture avec les organisations internationales héritées de l’ère post-coloniale. Après les annonces séparées du Niger et du Burkina Faso lundi, le Mali complète le mouvement de désengagement des trois pays alliés.

Le Mali a officiellement rejoint le Niger et le Burkina Faso dans leur décision de quitter l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), selon un communiqué conjoint des trois pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) parvenu à APA mardi.

Cette annonce synchronisée intervient au lendemain des déclarations séparées du Niger et du Burkina Faso qui avaient déjà affirmé avoir notifié leur retrait à l’organisation francophone. Le Mali, en s’associant à cette initiative, complète ainsi l’action coordonnée des trois États sahéliens.

Le communiqué commun, signé par les ministres des Affaires étrangères des trois pays, réitère les griefs déjà exprimés, accusant l’OIF d’être devenue «un instrument politique téléguidé» appliquant des «sanctions sélectives» basées sur «des considérations géopolitiques» et manifestant du «mépris pour leur souveraineté».

Les dirigeants des trois États – le Général Assimi Goïta du Mali, le Général Abdourahamane Tiani du Niger et le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso – justifient cette démarche commune comme étant conforme aux «aspirations profondes de leurs peuples».

Cette coordination marque une nouvelle étape dans le renforcement de l’alliance stratégique formée par ces trois pays au sein de la Confédération AES, illustrant leur volonté d’afficher une position diplomatique unifiée sur la scène internationale.

Ces trois pays ont officiellement quitté la Cédéao le 29 janvier dernier.

AC/APA